INC
Fiche de Rendement du territoire du Yukon
Section 1: Expérience de la pauvreté |
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Indicateur | Donnés | 2024 Grade |
2023 Grade |
La situation des gens est moins bonne que l’an dernier
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32.8% | INC |
A |
Personnes qui consacrent plus de 30 % de leur revenu au loyer
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53.4% | INC |
F |
Personnes ayant de la difficulté à accéder aux soins de santé
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17.7% | INC |
B- |
Les bénéficiaires du soutien gouvernemental qui affirment que les taux sont insuffisants pour suivre le coût de la vie
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39.4% | INC |
C+ |
Pourcentage du revenu consacré aux coûts fixes au-delà du loyer
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58.5% | INC |
A+ |
Dans l'ensemble | INC |
INC |
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Section 2: Mesures de la pauvreté |
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Indicateur | Donnés | 2024 Grade |
2023 Grade |
Taux de pauvreté (MPC)
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8.8% | INC |
F |
L’aide sociale provinciale en pourcentage du seuil de pauvreté (adultes vivant seuls)
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66% | INC |
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L’aide sociale provinciale en situation de handicapaux personnes en situation de handicap en pourcentage du seuil de pauvreté
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78% | INC |
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Taux de chômage
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4.3% | C- |
B |
Taux d’insécurité alimentaire
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21.2% | INC |
D- |
Dans l'ensemble | INC |
D+ |
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Section 3: Défavorisation matérielle |
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Indicateur | Donnés | Grade |
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Niveau de vie inadéquat
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18.1% | INC |
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Niveau de vie gravement inadéquat
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13.8% | INC |
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Dans l'ensemble | INC |
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Section 4: Progrès législatifs |
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Indicateur | Donnés | 2024 Grade |
2023 Grade |
Progrès législatifs
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C |
C |
|
Dans l'ensemble | C |
C |
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Malgré le taux de pauvreté le plus faible parmi les territoires, le Yukon est aux prises avec des problèmes de coût élevé du logement, d’abordabilité et de toxicomanie.Bien que la région ait été caractérisée par une richesse et une prospérité importantes, tous n’ont pas profité de ces avantages de façon égale. L’héritage colonial et l’éloignement extrême exacerbent cette situation complexe. Bien que le gouvernement du Yukon ait lancé une nouvelle stratégie sur 5 ans en matière de logement, de nombreuses initiatives mises en place sont temporaires et pourraient ne pas soutenir des efforts durables de réduction de la pauvreté.
Alimentation dans le Nord canadien
L’insécurité alimentaire est une préoccupation majeure dans le Nord canadien. Les taux d’insécurité alimentaire dans les territoires sont bien supérieurs à la moyenne nationale de 18 % (Yukon : 21 %; Territoires du Nord-Ouest : 20 %; Nunavut : 50 %). Notre sondage de 2023 a révélé que 40 % des habitants du Nord du pays ont de la difficulté à se procurer des aliments frais et abordables. Malheureusement, en raison des limites de la collecte de données, il se pourrait que les chiffres réels soient beaucoup plus élevés.
On sait que le coût des aliments dans les régions nordiques et éloignées du Canada est très différent de celui des autres régions du pays, où une famille peut dépenser entre 400 $ et 500 $ par semaine pour de la nourriture.
Logements inabordables et inadéquats
Le coût du logement est aussi une préoccupation majeure, bien que la situation diffère d’une région à l’autre. Plus de la moitié des répondants au sondage ont indiqué qu’ils consacraient plus de 30 % de leur revenu au loyer. Les résidents à faible revenu estiment qu’ils consacrent en moyenne 50 % de leur revenu à d’autres coûts fixes, ce qui signifie que la majorité de la population qui habite les régions les plus au nord du pays dépense près ou plus de 100 % de leur revenu pour subvenir à leurs besoins de base.
Le défi de trouver du travail
Le manque de diversité économique et la dépendance aux industries d’extraction des ressources comme les mines, le pétrole et le gaz contribuent à réduire les possibilités d’emploi dans le Nord canadien. Au Nunavut, par exemple, le taux de chômage est de 12 %.
Les territoires nordiques affichent également des taux de toxicomanie et de problèmes de santé mentale plus élevés que la moyenne nationale, ce qui peut accroître les risques de pauvreté, car les gens ont de la difficulté à maintenir leur emploi et leurs relations. En fait, près de la moitié des répondants des territoires ont indiqué que leurs problèmes de santé mentale affectaient leur capacité à trouver du travail, à travailler efficacement ou à gérer leurs finances. .
Insuffisance des systèmes de dernier recours
Alors que de plus en plus de gens dans le Nord canadien peinent à joindre les deux bouts, un nombre accru de personnes n’ont d’autres choix que de recourir à l’aide sociale. Le nombre de prestataires d’assurance-emploi est 20 % plus élevé que la moyenne nationale, et, en tout et partout, au moins 30 % de la population du Nord canadien reçoit une forme de soutien social (soit 12 % de plus que la moyenne nationale). Malheureusement, comme dans une grande partie du reste du pays, les prestations d’aide sociale ne sont pas suffisantes pour changer réellement la situation. Près dedeux bénéficiaires sur cinq affirment que les montants des prestations ne sont pas assez élevés pour faire face à la hausse du coût de la vie.. Les personnes sont également nombreuses à avoir de la difficulté à s’orienter dans le système fiscal, ce qui signifie que le recours aux prestations dont la population a grandement besoin est sans doute plus faible qu’il ne pourrait l’être.
Depuis les
dernières élections en 2021, le Yukon est administré en vertu d’une entente de soutien et de confiance
entre le Parti libéral et le NPD du Yukon. Cette entente, qui a ensuite été renouvelée
et bonifiée en 2023, a établi des engagements clés en matière de logement, de
capacité financière et de soins de santé, entre autres priorités.
L’une des
réformes les plus importantes proposées par l’entente est sans doute l’augmentation de 100 $ du
montant mensuel de d’assistance sociale, annoncée dans le budget 2023. Cette
majoration se veut une première étape vers un examen plus vaste de l’adéquation
des programmes de soutien du revenu du territoire. L’examen est en cours, mais
le budget 2024 récemment déposé ne précise pas à quel moment les résultats
seront annoncés.
L’aide
sociale au Yukon a toujours été quelque peu plus élevée que dans d’autres
provinces et territoires pour tenir compte du coût de la vie plus élevé, mais
elle n’est pas excessivement généreuse. Bien que le revenu d’une personne en
situation de handicap vivant seule se situe probablement au-dessus du
seuil de pauvreté,
comme la plupart des résidents qui dépendent du soutien du revenu, il reste
bien inférieur à ce qui serait considéré comme un revenu de subsistance, en
particulier dans les régions éloignées où le coût de la vie est nettement plus
élevé.
Grâce à
l’entente de soutien et de confiance et à d’autres priorités du gouvernement,
le Yukon a été l’un des premiers à investir dans l’amélioration des soins de
santé primaires, notamment en adoptant une prestation pour soins dentaires à
l’échelle du territoire pour les résidents qui ne bénéficient pas d’une
couverture. Mise en œuvre pour la première fois dans le budget de l’an dernier,
cette prestation offre un soutien pouvant atteindre
1 300 $.
Le Yukon
est l’une des rares administrations au Canada à ne pas disposer de mesures de
protection codifiées contre l’expulsion des locataires, ce qui signifie que les
propriétaires peuvent expulser les locataires sans motif valable. Dans le
rapport publié l’an dernier, nous avons recommandé au territoire d’adopter des
mesures concrètes de contrôle des loyers. Cette recommandation apparaît plus
urgente que jamais. L’entente de soutien et de confiance prévoit l’élimination
des expulsions sans motif, la révision des lois sur la location et
l’établissement de lignes directrices sur les hausses de loyer afin de limiter
les augmentations annuelles des frais de logement entre 2 et 5 % et
d’offrir plus de stabilité et de prévisibilité aux locataires. Cependant, bien
que l’élimination des expulsions sans motif soit censée être
« immédiate » dans le cadre de l’entente, le changement a été intégré dans la révision plus vaste
des lois sur la location qui n’a pas encore été entreprise.
Nous avions
également recommandé l’an dernier que le territoire utilise ses excédents, qui
ont été importants ces dernières années, de manière plus stratégique pour
réinvestir dans les infrastructures sociales et économiques de base nécessaires
pour garantir un partage adéquat de la richesse. Si le budget 2024 du
Yukon prévoit 50 millions de dollars
supplémentaires en investissements en capital dans le logement, une partie de cette somme provient
de transferts fédéraux beaucoup plus
élevés. Le
territoire devrait encore dégager un surplus budgétaire de plus de
100 millions de dollars. Ces fonds pourraient constituer la base d’un renouvellement
générationnel dans le territoire, qui à son tour permettrait d’accélérer la
croissance.
Stratégie et responsabilités
1. Consacrer une partie importante des excédents budgétaires futurs à un Fonds des générations.Réserver un montant modeste des excédents budgétaires futurs pour les imprévus et la réduction de la dette. Les fonds restants pourraient constituer une source de revenus récurrente et croissante pour l’investissement dans la construction de logements abordables, l’infrastructure de services d’Internet haute vitesse et l’amélioration des politiques de réduction de la pauvreté, y compris des investissements dans les possibilités d’emploi et de formation et l’enrichissement potentiel à long terme du soutien du revenu.
2. Élaborer un plan d’investissement à long terme pour combler les importantes lacunes dans les infrastructures de logement, de production alimentaire et d’accès aux services Internet haute vitesse
En plus de suivre la recommandation pour la création d’un Fonds des générations, ce plan devrait inclure un objectif de réduction des écarts entre les communautés du nord et du sud dans trois domaines clés au cours des cinq et dix prochaines années : le logement, les services Internet haute vitesse et la production alimentaire locale. Ce plan devrait être perçu comme un plan d’immobilisations combiné qui est fondé conjointement par les gouvernements territorial et fédéral.
Coût de la vie
3. Indexer et bonifier l’Allocation supplémentaire du Yukon pour les personnes en situation de handicap bénéficiant de l’aide sociale.Bien que la plupart des mesures d’aide sociale soient indexées au Yukon, l’Allocation supplémentaire du Yukon pour les personnes en situation de handicap bénéficiant de l’aide sociale constitue une exception importante. Comme les bonifications du crédit pour la TPS prendront probablement fin plus tard cette année, le Yukon devrait commencer à indexer l’Allocation supplémentaire et verser 50 $ par mois compte tenu de la récente flambée des prix des aliments et des logements ainsi que de la probabilité que l’inflation demeure élevée dans le Nord canadien dans un avenir prévisible. Cette mesure s’ajouterait à la récente hausse des montants de l’aide sociale annoncée pour 2023 dans le cadre de l’entente de soutien.
Logements à loyer modique
4. Adopter des mesures concrètes de contrôle des loyers et de protection des locataires.Plus d’un an s’est écoulé depuis que le gouvernement territorial a annoncé qu’il s’engageait à mettre fin « immédiatement » aux expulsions sans motif, mais la législation nécessaire à cet effet n’a pas encore été finalisée. Le gouvernement doit faire de cet engagement sa priorité absolue et y donner suite. Des changements visant à renforcer les mesures de protection des locataires et à mettre en œuvre des lignes directrices sérieuses en matière de contrôle des loyers sont également nécessaires, mais ils devraient être considérés comme une deuxième étape de ce processus..
FICHE DE RENDEMENT
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Ces notes représentent la mesure dans laquelle les efforts de réduction de la pauvreté des gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral sont efficaces. Comme plusieurs facteurs contribuent à la pauvreté, tels que les coûts du logement et des besoins quotidiens ainsi que la qualité du filet de sécurité sociale, ces fiches de rendement évalueront l’expérience de la pauvreté partout au Canada et les mesures que peuvent prendre les gouvernements pour améliorer leurs politiques sociales.
Les provinces et les territoires sont comparés les uns avec les autres pour évaluer l’expérience de la pauvreté, les mesures de la pauvreté, le niveau de vie et le progrès du gouvernement dans l’adoption d’une loi anti-pauvreté. Cette approche aide les décideurs politiques et les défenseurs à comparer les résultats des gouvernements, à cerner les politiques qui fonctionnent bien à l’échelle nationale et à disposer de données probantes pour promouvoir des politiques efficaces de lutte contre la pauvreté.
Il s’agit d’un outil évolutif qui sera mis à jour chaque année pour suivre les progrès réalisés par les gouvernements dans la réduction de la pauvreté.
A
B
C
D
F
INC
Inconclusive
En tant qu’organisme qui soutient un réseau d’associations d’un bout à l’autre du pays, Banques alimentaires Canada reconnaît que ses activités sont exercées sur les territoires traditionnels des peuples autochtones qui ont pris depuis des temps immémoriaux soin de ces terres que nous appelons maintenant le Canada.
Nous reconnaissons que bon nombre d’entre nous sont des colonisateurs et que ces terres sur lesquelles nous vivons, travaillons, échangeons et voyageons sont assujetties à l’autonomie gouvernementale des Premières Nations en vertu de traités modernes, de territoires non cédés et non abandonnés, ou de territoires traditionnels desquels les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits ont été déplacés.
Nous nous engageons à décoloniser et à démanteler les systèmes d’oppression qui ont dépossédé et continuent de déposséder les peuples autochtones de leurs terres et de les priver de leurs droits inhérents à l’autodétermination. Il s’agit notamment d’évaluer le rôle que Banques alimentaires Canada a joué dans la perpétuation de ces systèmes et de travailler à devenir des partenaires actifs dans la voie de la réconciliation.