D-
Fiche de Rendement de la Saskatchewan
Section 1: Expérience de la pauvreté |
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Indicateur | Donnés | 2024 Grade |
2023 Grade |
La situation des gens est moins bonne que l’an dernier
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49.7% | F |
F |
Personnes qui consacrent plus de 30 % de leur revenu au loyer
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38.9% | F |
D- |
Personnes ayant de la difficulté à accéder aux soins de santé
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18.7% | D |
F |
Les bénéficiaires du soutien gouvernemental qui affirment que les taux sont insuffisants pour suivre le coût de la vie
|
49.4% | D- |
F |
Pourcentage du revenu consacré aux coûts fixes au-delà du loyer
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62.1% | F |
D+ |
Dans l'ensemble | F |
D- |
|
Section 2: Mesures de la pauvreté |
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Indicateur | Donnés | 2024 Grade |
2023 Grade |
Taux de pauvreté (MPC
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11.1% | F |
F |
L’aide sociale provinciale en pourcentage du seuil de pauvreté (adultes vivant seuls)
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45% | D |
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L’aide aux personnes provinciale en situation de handicap en pourcentage du seuil de pauvreté
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62% | D+ |
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Taux de chômage
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5.4% | D+ |
C- |
Taux d’insécurité alimentaire
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28% | F |
D |
Dans l'ensemble | D- |
D- |
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Section 3: Défavorisation matérielle |
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Indicateur | Donnés | 2024 Grade |
2023 Grade |
Niveau de vie inadéquat
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35.9% | D- |
C- |
Niveau de vie gravement inadéquat
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25.6% | D |
D+ |
Dans l'ensemble | D |
C- |
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Section 4: Progrès législatifs |
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Indicateur | Donnés | 2024 Grade |
2023 Grade |
Progrès législatifs
|
F |
D |
|
Dans l'ensemble | F |
D |
|
Les habitants de la Saskatchewan ont répondu au sondage national de cette année avec un message clair : ils ont du mal à faire face au coût de la vie et ne reçoivent pas le soutien nécessaire de leur gouvernement. Si aucune mesure n’est prise prochainement, la Saskatchewan risque d’être la deuxième province à recevoir une note globale d’échec lors du prochain tour des fiche de rendement de pauvreté.
Aperçu de la pauvreté
Le taux de
pauvreté en Saskatchewan (11,1 %) était légèrement plus élevé à celui de
l’ensemble du Canada (9,9 %). Comme dans les autres provinces des
Prairies, le rythme auquel la pauvreté a diminué en Saskatchewan entre 2015 et
2020 a été considérablement plus lent que la moyenne nationale pour presque
tous les groupes démographiques de la province. Cela peut refléter la réalité
d’une économie provinciale axée sur les produits de base : elle crée un
nombre important d’emplois bien rémunérés, mais peut aussi être très volatile
et entraîner des mises à pied massives.
La
Saskatchewan fait face à des défis liés à l’âge semblables à ceux des autres
provinces du pays. Par exemple, les personnes âgées qui vivent seules en
Saskatchewan affichent un taux de pauvreté de 8,4 %, ce qui représente
plus du double du taux global chez les personnes âgées (4 %). Cependant,
ces deux chiffres sont légèrement inférieurs à la moyenne nationale.
Le taux de
pauvreté infantile est toutefois différent. Environ le quart de la population
de la Saskatchewan a moins de 18 ans, ce qui en fait la province où la
proportion d’enfants est la plus élevée au pays. Ce chiffre est
particulièrement préoccupant étant donné que la pauvreté infantile dans la
province est de 10,2 %, ce qui est nettement plus élevé que le taux
national de 8,5 %. En Saskatchewan, 2 utilisateurs de banques
alimentaires sur 5 sont des enfants, ce qui représente le deuxième taux le plus
élevé pour ce groupe au Canada.
Les jeunes
de 18 à 24 ans affichent également un taux de pauvreté élevé. À 15 %,
il est légèrement plus élevé que celui des jeunes dans l’ensemble du Canada
(14 %).
Parmi les
adultes en âge de travailler dans la province, 9 % vivent dans la
pauvreté, contre 12 % lors du recensement précédent. Il est
particulièrement important de noter que la Saskatchewan prétend avoir les impôts et les coûts de logement
les plus bas du pays pour les parents qui travaillent et qui ont deux enfants. Cela
suggère que des impôts peu élevés, bien que quelque peu utiles en termes de
capacité financière, ne contribuent pas à eux seuls à réduire la pauvreté.
En
Saskatchewan, 19,3 % des personnes vivant seules sont en situation de
pauvreté. De même, environ 19 % des parents seuls vivent dans la pauvreté.
Ce taux est plus élevé que le taux canadien pour ce groupe (14,4 %) et
plus de quatre fois plus élevé que le taux de pauvreté pour les couples avec
enfants dans la province (4,2 %). Le quart des utilisateurs des banques
alimentaires de la province sont issus de familles monoparentales, soit le taux
le plus élevé de toutes les provinces, et de loin.
Pauvreté et inégalité en Saskatchewan
La Saskatchewan est confrontée à la pauvreté et aux
inégalités, en particulier parmi les populations autochtones, les familles
monoparentales, les communautés nordiques, les nouveaux immigrants et les
personnes souffrant d’une forme de handicap. L’accès limité à l’éducation, aux
soins de santé et aux possibilités économiques perpétue l’exclusion sociale et
économique.
Les personnes racisées en Saskatchewan sont plus de deux
fois plus susceptibles d’avoir un faible revenu que les personnes non racisées
(16,7 % contre 7,6 %).
Les faibles revenus ont entraîné un taux de pauvreté de
12,8 % chez les personnes racisées en Saskatchewan. Chez les nouveaux
immigrants, le taux de pauvreté grimpe à 18 %. Les immigrants âgés de plus
de 16 ans sont également près de deux fois plus susceptibles d’avoir un
faible revenu que les non-immigrants (14,2 % contre 7,9 %).
Par ailleurs, les résidents non permanents (les personnes
qui ont un permis de travail ou d’études ou qui ont demandé le statut de
réfugié) affichent un taux de pauvreté de 42,9 %.
Le taux de pauvreté
au sein de la population autochtone de la Saskatchewan en 2021 était de
15 %, ce qui est nettement plus élevé que le taux pour ce groupe dans
l’ensemble du Canada (12 %). Le taux de pauvreté de 20 % chez les
membres des Premières Nations en Saskatchewan était également plus élevé que le
taux national (14 %). Le taux de pauvreté des Métis était de 10 % en
Saskatchewan, soit légèrement plus élevé que le taux national (9,2 %) pour
le même groupe. Fait à noter, même si 11 % de la population générale de la
Saskatchewan vit dans des logements surpeuplés, où le nombre de chambres à
coucher est insuffisant pour le nombre de personnes qui y habitent, plus du
triple de ce taux s’applique aux personnes autochtones (34,3 %).
Travail et éducation
À
première vue, l’économie de la Saskatchewan semble relativement prometteuse.
Avec un taux de chômage de 5 % et un taux de participation au marché du
travail de 68 % (en janvier 2024), la province affiche de meilleurs
résultats que la moyenne nationale. Cependant, le portrait n’est pas aussi
reluisant qu’on le pense. Notre sondage national de cette année a révélé que
36 % des habitants de la province ont de la difficulté à accéder à des
emplois stables dans leur communauté. Il s’agit de l’un des chiffres les plus
élevés pour cet indicateur parmi toutes les provinces, et de 6 points de
pourcentage de plus que la moyenne nationale.
De plus,
43 % des gens affirment que les faibles salaires nuisent à leur capacité à
joindre les deux bouts, et 1 personne sur 3 indique que sa santé
mentale nuit à sa capacité à trouver du travail, à travailler efficacement ou à
gérer ses finances. Dans les deux cas, la Saskatchewan est à égalité avec le
plus haut taux de personnes ayant répondu de cette façon parmi toutes les
provinces.
Les jeunes de 15 à 29 ans qui ne sont ni employés, ni
étudiants, ni stagiaires sont particulièrement exposés à un risque de pauvreté.
En 2022, 11 % des jeunes de la Saskatchewan se trouvaient dans cette
situation. Parmi les adultes saskatchewanais âgés de 25 à 64 ans,
12,4 % n’avaient pas de diplôme d’études secondaires ou équivalent. Le
taux de sous-scolarisation chez les hommes de la Saskatchewan est
particulièrement élevé, soit 15,6 %.
Le coût de la vie et le logement abordable
Entre décembre 2022 et décembre 2023, le prix
global des biens et services en Saskatchewan a augmenté de 2,7 %. Au cours
de cette période, le prix des aliments dans la province a augmenté de
4,8 %. Bien que ce taux d’inflation alimentaire soit inférieur à celui de l’ensemble
du Canada, 35 % des habitants de la province craignent de ne pas pouvoir
se nourrir eux-mêmes ou de nourrir leur famille, comparativement à 29 % à
l’échelle nationale.
Le coût du logement a quant à lui augmenté de 5,2 %, ce
qui est moins que les 6 % enregistrés à l’échelle nationale, mais qui
reste élevé. Parmi les coûts de logement, le loyer a augmenté de 5 % et le
coût de propriété d’un logement de 6 %. Les pressions moins fortes sur les
prix des loyers reflètent le fait que la Saskatchewan demeure l’une des régions
les plus abordables au pays en ce qui concerne les coûts de location, Regina et Saskatoon
étant toutes deux classées parmi les villes les plus abordables du Canada..
Malgré cette base solide, 8,2 % des résidents de la
Saskatchewan ont des besoins impérieux en matière de logement, ce qui est
supérieur à la moyenne nationale (7,2 %). Cela est particulièrement
intéressant, car la Saskatchewan est la province canadienne qui détient la plus
grande proportion de logements sociaux au sein de son parc immobilier, soit
8,1 % au troisième trimestre de 2023.
Toutefois, l’abordabilité du logement ne signifie pas nécessairement que le logement est adéquat. Un examen des programmes de logement abordable mené en 2022 a révélé qu’à Saskatoon, seuls environ 40 % des logements abordables sont considérés comme étant en bon état. Par conséquent, 18,4 % des logements de l’Office du logement de Saskatoon demeurent vacants, et 19 % sont inoccupés, ce qui dépasse largement les moyennes nationales de 1,5 % de logements vacants et de 3 % de logements inoccupés.
La Saskatchewan a adopté sa plus récente stratégie de
réduction de la pauvreté en 2016. Cette stratégie visait à réduire
de 50 % le nombre de résidents en situation de pauvreté persistante
pendant deux ans ou plus d’ici 2025 (articles en anglais pour la plupart).
Toutefois, malgré les bouleversements économiques dramatiques causés par la
pandémie et l’inflation, la province n’a pas mis en place de nouvelle stratégie
à ce jour. Bien que le taux global de pauvreté ait diminué dans l’ensemble de
la province, la proportion des personnes qui vivent en situation de pauvreté
persistante demeure inchangée. En 2015-2016,
71,3 % des résidents qui ont signalé se trouver en situation de pauvreté
l’étaient encore deux ans plus tard. Cette proportion était sensiblement la
même en 2021-2022;
72 % des résidents en situation de pauvreté sont demeurés dans cette
situation pendant plus d’un an. Compte tenu de la croissance démographique,
cela se traduit par un nombre de personnes nettement plus élevé
qu’en 2015. Entre 2015 et 2021, les taux de pauvreté ont diminué de
25 % dans la province comparativement à près de 50 % dans l’ensemble
du Canada.
Une partie de cet écart est probablement attribuable à la
volatilité des industries de marchandises et de ressources dans la province.
Bien que la production économique se soit officiellement contractée l’an
dernier en raison d’une mauvaise saison agricole, la Saskatchewan
affiche le taux de postes vacants le plus élevé et l’un des taux de chômage les
plus bas au Canada. Pour certains, cela s’est traduit par des gains
importants en termes de richesse et une réduction de
l’endettement des ménages. Mais d’autres n’ont
constaté aucune amélioration à leur qualité de vie. Par exemple, le recours aux
banques alimentaires en Saskatchewan a augmenté de près du quart (24,3 %)
entre 2022 et 2023; la demande a augmenté chez les ménages à revenu
modeste, ce qui témoigne de la difficulté à joindre les deux bouts pendant la
récente crise de l’inflation. L’insécurité alimentaire des ménages avec enfants
est également une préoccupation majeure : La Saskatchewan compte la plus
forte proportion de jeunes de moins de 18 ans parmi les utilisateurs de
banques alimentaires du pays (40 % de tous les clients comparativement au
taux national de 33 %).
Malgré cette situation, le gouvernement provincial n’a pris
qu’un nombre limité de mesures pour s’attaquer à l’abordabilité. Bien qu’il ait
emboîté le pas aux autres provinces en instaurant des paiements d’abordabilité
ponctuels en 2022, de tels paiements n’ont pas été versés l’an dernier.
Depuis le
lancement des programmes révisés de soutien du revenu en 2019, on a
constaté de légères augmentations périodiques des prestations, dont une augmentation
mensuelle de 30 $ du versement pour les besoins les plus essentiels
l’an dernier. De plus, la Saskatchewan n’a
pas encore indexé ses programmes d’aide sociale, même si les ménages dont le revenu est plus
élevé et qui paient de l’impôt continuent de bénéficier de ce régime.
La générosité globale de ses avantages sociaux place la Saskatchewan
au milieu du peloton des provinces, largement en tête de l’Ontario et de
l’Alberta. Depuis l’instauration des réformes en 2019, le
nombre total de bénéficiaires a diminué, malgré l’importante tourmente
économique causée par la pandémie de COVID-19. Bien que cette donnée puisse
être perçue comme positive, elle peut également indiquer des normes
d’admissibilité plus strictes.
La province a récemment consacré des ressources
supplémentaires à l’élaboration d’une stratégie
provinciale de lutte contre l’itinérance et les dépendances. Elle investit
actuellement près de 40,2 millions de dollars sur deux ans pour
intervenir auprès de personnes en situation d’itinérance ainsi que
49,4 millions de dollars sur cinq ans pour traiter des personnes aux
prises avec des problèmes de dépendance. Les mesures prises consistent
notamment à accroître le nombre d’interventions dans la rue, le nombre de
places dans les centres d’hébergement et dans les centres de traitement pour
malades hospitalisés. Bien qu’il s’agisse d’une augmentation importante des
capacités locales, des
inquiétudes persistent quant au fait que le
financement octroyé n’est pas suffisant pour répondre aux besoins croissants de
nombreuses communautés, qu’il n’est pas coordonné avec la stratégie fédérale de
lutte contre l’itinérance et qu’il ne
prend pas en considération certaines interventions fondées sur des données
probantes pour la réduction des méfaits comme les sites de consommation
supervisée.
Bien que le gouvernement provincial n’ait pas fourni de
soutien financier majeur destiné à la construction de nouveaux logements
abordables, la
Saskatchewan se place au deuxième rang, derrière la Colombie-Britannique,
en ce qui a trait à l’augmentation la plus rapide du nombre de logements
abordables avec service de soutien au loyer entre 2016 et 2023. Cette
augmentation a été favorisée en grande
partie par le financement fédéral dans le cadre de
l’Initiative pour la création rapide de logements et les priorités
fédérales-provinciales conjointes de la Stratégie nationale sur le logement.
Une innovation notable récemment lancée par le gouvernement
de la Saskatchewan est son Secondary
Suite Incentive Grant Program (programme de subventions pour l’encouragement au
logement accessoire, qui offre jusqu’à 35 000 $ par propriétaire
qui effectue des rénovations admissibles en vue d’ajouter une pièce ou un
bureau à louer. Il s’agit de l’un des programmes de subventions pour des
rénovations les plus généreux au pays et n’est offert que pendant quelques
années afin de stimuler l’offre locative dans une période où le taux
d’inoccupation est faible et que les loyers sont en hausse. Contrairement à la
Nouvelle-Écosse, qui exige que le logement secondaire soit loué à un prix
20 % inférieur
au taux moyen du marché et qui interdit la location à court terme des
logements pendant que le propriétaire rembourse son prêt, la Saskatchewan n’a
pas annexé de règlement exigeant que les propriétaires louent leur logement
secondaire à un prix abordable.
De nombreux résidents, en particulier dans les régions éloignées et rurales, n’ont pas accès à Internet haute vitesse, ce qui représente un obstacle de taille pour trouver un emploi et gagner un revenu décent. La Saskatchewan se classe à l’avant-dernier rang de toutes les provinces canadiennes en matière de couverture des services Internet haute vitesse, et la province n’a pris que des mesures limitées pour y remédier, sans aucune mention de nouveaux investissements à cet égard dans le budget de 2024.
À l’automne 2024, la Saskatchewan organisera des élections provinciales, et les problèmes d’abordabilité feront probablement l’objet d’une attention particulière. À ce jour, l’opposition officielle n’a pas annoncé d’engagements à l’égard de la réduction de la pauvreté, le cas échéant, dans sa prochaine campagne.
Responsabilité
1. Mettre à jour et moderniser la Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté qui remonte à 2016.Compte tenu de l’évolution importante des conditions économiques depuis 2016, y compris le boom actuel des produits dans les industries de l’énergie, des ressources naturelles et de l’agroalimentaire, il est primordial pour la province de recentrer ses efforts en ayant une meilleure idée de ce qui est nécessaire pour combler les écarts qui subsistent en matière de réduction de la pauvreté.
Logements abordables
2. Combler le retard en s’engageant à remettre en état 500 unités de logements abordables par an pour rattraper entièrement ce retard.TLe gouvernement provincial prévoit remettre en état au moins 3 290 logements sociaux entre 2019-2020 et 2027-28. Malgré cet objectif, ce dernier n’est pas parvenu à s’engager à atteindre un objectif de plus de 400 unités par année en 2024-2025. Un engagement renouvelé de 500 remises en état par année permettra aux personnes en difficulté d’obtenir l’aide dont elles ont besoin avant qu’il ne soit trop tard. Une fois les réparations terminées, les ressources pourront ensuite être affectées au développement de logements communautaires.
Soutien du revenu
3. Faire en sorte que tous les résidents profitent de la richesse de la Saskatchewan.La Saskatchewan est l’une des régions les plus prospères au Canada, grâce, en grande partie, à la richesse de ses ressources. Malgré cela, de nombreuses personnes éprouvent encore des difficultés faute d’avoir un revenu d’emploi décent. À titre d’exemple, la province compte la plus forte proportion de visiteurs de banques alimentaires de moins de 18 ans au pays. Dans le cadre de la mise à jour de la Stratégie de réduction de la pauvreté recommandée ci-dessus, il faudrait que la province investisse une partie de la richesse de ses ressources (qui pourrait inclure une taxe ciblée sur les bénéfices excédentaires des grands producteurs de potasse) au profit de la population. Notamment :
- Améliorer la pertinence des mesures de soutien du revenu de base;
- Instaurer des incitatifs financiers accrus en faveur de l’emploi; and
- Aider les familles à faible revenu à assumer les frais nécessaires pour élever un enfant et louer un logement
Une combinaison d’outils serait utile à la province afin de mettre à jour cette stratégie et de viser un objectif qui ferait en sorte qu’aucune famille avec enfant ne tombe en dessous de 85 % du seuil de pauvreté et qu’aucun adulte vivant seul et étant apte au travail ne tombe en dessous de 70 % de ce seuil. Cela correspondrait globalement aux niveaux du début des années 2000, au cours du dernier boom majeur des produits et avant que les récessions et l’inflation subséquentes aient affaibli le pouvoir d’achat, ou les dépasserait même légèrement. Bien qu'il n'y ait pas eu de coordination des efforts dans le cadre d'une stratégie de réduction de la pauvreté, la Saskatchewan a introduit un nouveau programme d'incitation à l'emploi à la fin de 2023. Toutefois, cela s'est fait au détriment de deux autres programmes et pourrait entraîner de pires résultats pour les familles à faible revenu.
4. Améliorer et indexer les programmes de soutien de la Saskatchewan.Le revenu d’aide sociale des ménages et des personnes seules demeure insuffisant en Saskatchewan. Même des parents ayant des enfants et étant susceptibles d’avoir accès à l’un des soutiens financiers les plus généreux grâce à l’aide sociale se situent toujours sous le seuil de l’extrême pauvreté. Bien que la Saskatchewan ait pris certaines mesures au cours des dernières années pour hausser les prestations d’aide sociale, celles-ci demeurent arbitraires et ne font pas partie d’un effort plus large visant à réduire l’abordabilité. La province n’a pas étendu sa récente réindexation des tranches d’imposition et des crédits en fonction de l’aide sociale, ce qu’elle doit faire. De concert avec notre autre recommandation visant à améliorer la pertinence des prestations pour tous les résidents, l’indexation fera en sorte que la valeur des prestations ne soit pas érodée par l’inflation.
Une infrastructure qui fonctionne pour les gens
5. Combler le fossé en Saskatchewan en matière de services Internet haute vitesse.Bien que la Saskatchewan ait fait d’importants progrès dans l’amélioration de l’accès aux services Internet haute vitesse, la couverture demeure la plus faible à l’échelle nationale et se situe bien en deçà de celle de l’Alberta voisine. Cela limite les possibilités économiques pour tous les résidents, en particulier pour les personnes qui vivent dans des régions rurales et éloignées. La province devrait tirer parti de son statut de propriétaire de SaskTel pour ordonner à l’entreprise d’étendre la portée de son actuelle Rural Fibre Initiative, qui vise déjà à offrir un réseau de fibre optique couvrant environ 80 % de la province. Ce plan devrait plutôt avoir comme objectif de couvrir 90 % de la province d’ici 2025, et 95 % d’ici 2028.
Travail décent bien rémunéré
6. Augmenter le salaire minimum pour qu’il corresponde dorénavant à celui de l’Ontario.FICHE DE RENDEMENT
- Placez le curseur sur les provinces ou territoires pour voir un aperçu de leur note respective.
- Cliquez sur les provinces ou territoires pour afficher l’aperçu de leur fiche de rendement sur la pauvreté.
- Pour en savoir plus sur la note globale, le contexte, l’orientation politique, les perspectives et les recommandations politiques, cliquez sur Afficher la fiche de rendement.
Ces notes représentent la mesure dans laquelle les efforts de réduction de la pauvreté des gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral sont efficaces. Comme plusieurs facteurs contribuent à la pauvreté, tels que les coûts du logement et des besoins quotidiens ainsi que la qualité du filet de sécurité sociale, ces fiches de rendement évalueront l’expérience de la pauvreté partout au Canada et les mesures que peuvent prendre les gouvernements pour améliorer leurs politiques sociales.
Les provinces et les territoires sont comparés les uns avec les autres pour évaluer l’expérience de la pauvreté, les mesures de la pauvreté, le niveau de vie et le progrès du gouvernement dans l’adoption d’une loi anti-pauvreté. Cette approche aide les décideurs politiques et les défenseurs à comparer les résultats des gouvernements, à cerner les politiques qui fonctionnent bien à l’échelle nationale et à disposer de données probantes pour promouvoir des politiques efficaces de lutte contre la pauvreté.
Il s’agit d’un outil évolutif qui sera mis à jour chaque année pour suivre les progrès réalisés par les gouvernements dans la réduction de la pauvreté.
A
B
C
D
F
INC
Inconclusive
En tant qu’organisme qui soutient un réseau d’associations d’un bout à l’autre du pays, Banques alimentaires Canada reconnaît que ses activités sont exercées sur les territoires traditionnels des peuples autochtones qui ont pris depuis des temps immémoriaux soin de ces terres que nous appelons maintenant le Canada.
Nous reconnaissons que bon nombre d’entre nous sont des colonisateurs et que ces terres sur lesquelles nous vivons, travaillons, échangeons et voyageons sont assujetties à l’autonomie gouvernementale des Premières Nations en vertu de traités modernes, de territoires non cédés et non abandonnés, ou de territoires traditionnels desquels les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits ont été déplacés.
Nous nous engageons à décoloniser et à démanteler les systèmes d’oppression qui ont dépossédé et continuent de déposséder les peuples autochtones de leurs terres et de les priver de leurs droits inhérents à l’autodétermination. Il s’agit notamment d’évaluer le rôle que Banques alimentaires Canada a joué dans la perpétuation de ces systèmes et de travailler à devenir des partenaires actifs dans la voie de la réconciliation.