C-
Fiche de Rendement du Manitoba
Section 1: Expérience de la pauvreté |
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Indicateur | Donnés | Grade |
La situation des gens est moins bonne que l’an dernier
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41.5% | C- |
Personnes qui consacrent plus de 30 % de leur revenu au loyer
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28.7% | B+ |
Personnes ayant de la difficulté à accéder aux soins de santé
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21.2% | F |
Les bénéficiaires du soutien gouvernemental qui affirment que les taux sont insuffisants pour suivre le coût de la vie
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43.2% | D+ |
Pourcentage du revenu consacré aux coûts fixes au-delà du loyer
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59.1% | D |
Dans l'ensemble | C- |
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Section 2: Mesures de la pauvreté |
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Indicateur | Donnés | Grade |
Taux de pauvreté (MPC)
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8.8% | F |
L’aide sociale provinciale en pourcentage du seuil de pauvreté (adultes vivant seuls)
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37% | F |
L’aide aux personnes provinciale en situation de handicap en pourcentage du seuil de pauvreté
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52% | F |
Taux de chômage
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4.7% | C- |
Taux d’insécurité alimentaire
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19.6% | D+ |
Dans l'ensemble | D- |
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Section 3: Défavorisation matérielle |
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Indicateur | Donnés | Grade |
Niveau de vie inadéquat
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23.2% | C+ |
Niveau de vie gravement inadéquat
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10.7% | C- |
Dans l'ensemble | C |
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Section 4: Progrès législatifs |
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Indicateur | Donnés | Grade |
Progrès législatifs
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C |
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Dans l'ensemble | C |
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Même si le gouvernement provincial a pris des mesures énergiques sans précédent pour régler la crise du logement, de nombreux résidents du Manitoba continuent de lutter contre la pauvreté. Au cours des dernières années, le gouvernement n’a pas pris les mesures nécessaires pour éliminer la pauvreté.
Géographie en jeu
Le Manitoba possède des caractéristiques uniques qu’il est nécessaire de considérer quand on vise la réduction de la pauvreté. Une majorité (55 %) de la population de la province vit à Winnipeg, la ville principale du Manitoba. Les personnes qui vivent à l’extérieur du centre municipal ont de la difficulté à accéder aux systèmes et aux services de soutien essentiels. De plus,la moitié de la population, soit la proportion la plus élevée au pays, dit avoir de la difficulté à s’y retrouver dans le régime fiscal. Ce dernier fait peut s’ajouter aux défis auxquels font face les personnes à l’extérieur de Winnipeg en ce qui concerne l’accès aux services et au soutien.
De plus, le Manitoba est confronté à d’importants défis liés à l’insécurité alimentaire : un ménage sur cinq a vécu de l’insécurité alimentaire en 2021. Les régions nordiques ou éloignées de la province feront face à des défis supplémentaires en raison de la hausse de l’inflation et des coûts de l’essence et du transport.
Réussite grâce aux allocations pour le loyer
Bien que le coût de la vie cause encore de nombreux problèmes aux familles du Manitoba, et partout au pays, la province est moins touchée par l’enjeu généralisé des logements à loyer modique. Grâce en grande partie au programme complet d’allocations pour le loyer offert dans la province, le Manitoba affiche le pourcentage le plus faible de personnes qui consacrent au moins 30 % de leur revenu à leur loyer au pays : 29 %. Cela signifie que les familles qui éprouvent des difficultés en raison du coût de la vie peuvent allouer plus d’argent aux choses importantes comme la nourriture et les factures.
Toutefois, même si le programme d’allocations pour le loyer est un modèle prometteur d’offre de soutien flexible aux personnes dans un marché immobilier restreint, l’absence d’investissements subséquents depuis son lancement en 2015 a fait en sorte qu’un plus grand nombre de Manitobains peinent à surmonter la récente crise de l’abordabilité. Le coût moyen du loyer au Manitoba a augmenté de 20 %, tandis que le taux d’admissibilité au programme d’allocations pour le loyer n’a monté que de 4 %.
Problèmes de santé mentale persistants
Puisqu’ils ont moins à se soucier de leur loyer, les résidents peuvent davantage faire face aux problèmes de santé mentale. Toutefois, les réponses à notre sondage indiquent que les problèmes de santé mentale et de dépendance au Manitoba sont de plus en plus nombreux et nécessitent une attention sérieuse. Le pourcentage de personnes qui affirment que leur.
Le pourcentage de personnes qui affirment que leur santé mentale a une incidence sur leur capacité à trouver un emploi, à travailler efficacement et à maintenir leurs finances est le pire au Canada : 37 %.
Le lien entre la santé mentale et les finances est bien documenté, et 42 % des Manitobains estiment que leur situation financière s’est détériorée depuis l’an dernier. . De plus, deux répondants sur trois (le nombre le plus élevé au pays) sont d’accord pour dire que la dépendance est un problème qui doit être réglé dans leur communauté
Perspective autochtone nécessaire
Les peuples autochtones représentent 17 % de la population du Manitoba. Comme la pauvreté touche de façon disproportionnée les communautés autochtones, il est important que la province reconnaisse l’importance de les soutenir pour atteindre ses objectifs de réduction de la pauvreté
Sous le Progressive Conservative Party, le Manitoba a instauré des mesures et publié des rapports pour aider à réduire la pauvreté.
En 2018, le gouvernement a lancé sa stratégie de réduction de la pauvreté renouvelée. Comme le Manitoba a toujours enregistré les pires taux de pauvreté infantile du pays, la stratégie mise à jour vise à réduire le taux de pauvreté infantile de 25 % d’ici 2025. Afin d’atteindre cet objectif, la stratégie repose en grande partie sur les transferts fédéraux comme l’Allocation canadienne pour enfants (ACE) et l’investissement dans des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.
En décembre 2021, Campaign 2000 a publié un rapport décrivant l’incapacité des gouvernements successifs à aborder le problème croissant de la pauvreté infantile. Selon le rapport, le taux de pauvreté infantile au Manitoba était de 28,4 % en 2019. Il s’agissait du deuxième taux le plus élevé parmi l’ensemble des provinces et des territoires, se situant nettement au-dessus de la moyenne nationale de 17,7 %. Les données de la même année indiquent que trois des cinq principales circonscriptions où le taux de pauvreté infantile était le plus élevé à l’échelle nationale se trouvent au Manitoba : deux dans le nord et une à Winnipeg. Notamment, le taux de pauvreté infantile dans le nord du Manitoba (64 %) était quatre fois plus élevé que celui de certaines circonscriptions de la région de Winnipeg.
Le programme d’allocations pour le loyer a été bonifié en 2021. Une somme supplémentaire de 30 millions de dollars a été accordée, ce qui a permis d’augmenter les prestations des bénéficiaires d’au plus 11 %.
Plus récemment, en février 2023, le gouvernement a lancé sa stratégie en matière d’itinérance afin de réduire et de prévenir l’itinérance. Toutefois, l’aspect prévention doit être abordé de façon plus approfondie si le Manitoba veut constater une réduction importante de l’itinérance.
Le budget de 2023 du Manitoba est axé sur l’allègement fiscal et peu d’engagements ont été pris pour lutter contre la pauvreté dans la province.
En 2022, le Manitoba a enregistré les taux de pauvreté infantile les plus élevés au Canada, et le budget de cette année ne vise guère à accroître l’abordabilité et à soutenir les familles en difficulté.
Le budget mentionne certains engagements dont l’objectif est d’aider les membres les plus vulnérables de la société, comme le financement d’une stratégie provinciale de lutte contre l’itinérance et des investissements pour offrir des services de garde d’enfants à 10 $ la journée cette année. Des investissements dans le plan d’action triennal concernant la Stratégie nationale sur le logement ont été maintenus, mais aucune nouvelle augmentation des prestations d’aide sociale n’a été mentionnée, autre que les augmentations annoncées en 2022.
À l’avenir, le Manitoba devra accorder la priorité aux mesures qui ciblent les segments démographiques marginalisés, comme les peuples autochtones. Il sera également primordial de prendre des mesures supplémentaires en matière de santé mentale, d’améliorer l’accès au soutien social et d’étendre le programme d’allocations pour le loyer afin de lutter contre la pauvreté.
Responsabilités
- Présenter une stratégie de réduction de la pauvreté pour tous les Manitobains, en mettant l’accent sur les adultes vivant seuls et les peuples autochtones.
En 2021, la pauvreté infantile a diminué de plus de 50 % au Manitoba. Il est impératif que le prochain gouvernement provincial mette à jour la stratégie de réduction de la pauvreté au début de son mandat et qu’elle comprenne des mesures visant à réduire la pauvreté de façon comparable pour d’autres groupes qui en souffrent de façon disproportionnée, y compris les adultes vivant seuls et les peuples autochtones. La stratégie devra inclure un plan pour donner suite aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et du rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
De plus, le corps législatif devrait exiger du gouvernement qu’il mette à jour la stratégie tous les trois ans afin qu’elle demeure pertinente.
- Élaborer une stratégie d’emploi et de formation pour les jeunes dans le but de réduire de 25 % la proportion de jeunes personnes ni en emploi, ni aux études, ni en formation (NEET) d’ici 2025.
Le Manitoba se situe au quatrième rang en ce qui concerne la proportion de jeunes NEET au Canada, et au deuxième rang pour les adultes qui ne sont pas en âge scolaire (plus de 20 ans) ayant complètement abandonné la recherche d’emploi ou la poursuite de leurs apprentissages. Ces personnes sont susceptibles de déjà vivre dans la pauvreté et risquent fortement de rester dans cette situation parce qu’elles sont sans espoir de trouver des perspectives d’emploi. Le gouvernement provincial doit s’efforcer de mettre fin à ce cycle de pauvreté avant qu’il ne commence. Dans les 100 jours suivant les élections provinciales de cet automne, le nouveau gouvernement devrait réunir un groupe d’experts pour préparer une stratégie d’emploi pour les jeunes, qui sera présentée dans les six prochains mois et inscrite dans la loi parallèlement aux objectifs d’une stratégie provinciale de réduction de la pauvreté mise à jour. L’objectif à court terme de cette stratégie d’emploi et de formation pour les jeunes devrait être de réaliser les investissements nécessaires pour réduire de 25 % le taux de jeunes NEET dans la province.
Logements à loyer modique
- Renforcer l’aide au loyer.
Pour pallier l’absence d’investissements récents dans le programme d’allocations pour le loyer alors que les coûts du loyer continuent de grimper, les mesures de soutien au logement devraient être améliorées et tous les seuils d’admissibilité devraient être augmentés de 20 %. Le gouvernement aussi devrait également considérer une augmentation de la valeur des prestations afin qu’elle atteigne un plancher correspondant à 80 % du loyer médian.
- Établir un fonds annuel de 100 millions de dollars pour accélérer la construction de logements au Manitoba.
Bien que le budget de 2023 comprenne d’importants investissements dans le soutien aux logements de transition et la lutte contre l’itinérance, il ne cible que les symptômes d’un simple manque de logements à loyer modique. Pour aider les fournisseurs de logements municipaux et sans but lucratif à lancer d’importantes nouvelles constructions, la province devrait établir un fonds annuel de 100 millions de dollars pour accélérer la construction de logements. Ce fonds contribuerait à couvrir les coûts d’acquisition de terrains, à compenser les frais d’aménagement et à accorder des subventions de construction pour des logements locatifs abordables et spécialisés. À l’avenir, le fonds devrait se voir octroyer une allocation cible correspondant à 0,5 % du budget provincial.
Garde d’enfants
- Accélérer les investissements pour créer de nouvelles places en garderie abordables.
Bien que le Manitoba investisse 94 millions de dollars cette année pour créer 2 600 places supplémentaires en garderie, il s’agit d’à peine 11 % des 23 000 nouvelles places promises par la province d’ici 2025-2026 dans le cadre de l’Accord entre le Canada et le Manitoba sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada.
En l’absence d’un plan visant à accélérer les investissements à court terme, on peut se demander si le nombre cible de nouvelles places créées peut être atteint dans les délais proposés, surtout si l’on considère que la quantité d’éducateurs agréés de la petite enfance a diminué dans la province au cours des 10 dernières années. Un accès vaste et abordable aux services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants est essentiel pour que les familles puissent profiter d’emplois convenables de manière juste et significative.
Soutien du revenu
- Accroître la capacité d’exemption de gains et rendre l’allocation de la stratégie du Travail profitable plus gratifiante.
La prestation de catégorie générale offerte dans le cadre du Programme d’aide à l’emploi et au revenu permet aux bénéficiaires de conserver la première tranche de 200 $ qu’ils gagnent, en plus de conserver 30 % de tout montant reçu au-delà de cette somme. Il s’agit d’une récupération efficace de 70 % des prestations pour chaque dollar gagné, et d’un facteur dissuasif net pour les bénéficiaires de rechercher un emploi convenable. L’exemption de gains devrait être augmentée, au minimum, à la première tranche de 500 $ gagnés, et le taux de récupération devrait être réduit pour se situer au moins à 50 %. Chaque bénéficiaire conserverait donc au minimum la moitié de tous les dollars obtenus.
De plus, pour aider les personnes et les ménages à faible revenu à acquérir leur indépendance financière, la province devrait également envisager d’augmenter de 50 % la prestation mensuelle de l’allocation de la stratégie du Travail profitable. Elle passerait alors de 100 $ à 150 $ pour les adultes qui travaillent à temps plein, et de 50 $ à 75 $ pour ceux qui travaillent à temps partiel.
FICHE DE RENDEMENT
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Ces notes représentent la mesure dans laquelle les efforts de réduction de la pauvreté des gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral sont efficaces. Comme plusieurs facteurs contribuent à la pauvreté, tels que les coûts du logement et des besoins quotidiens ainsi que la qualité du filet de sécurité sociale, ces fiches de rendement évalueront l’expérience de la pauvreté partout au Canada et les mesures que peuvent prendre les gouvernements pour améliorer leurs politiques sociales.
Les provinces et les territoires sont comparés les uns avec les autres pour évaluer l’expérience de la pauvreté, les mesures de la pauvreté, le niveau de vie et le progrès du gouvernement dans l’adoption d’une loi anti-pauvreté. Cette approche aide les décideurs politiques et les défenseurs à comparer les résultats des gouvernements, à cerner les politiques qui fonctionnent bien à l’échelle nationale et à disposer de données probantes pour promouvoir des politiques efficaces de lutte contre la pauvreté.
Il s’agit d’un outil évolutif qui sera mis à jour chaque année pour suivre les progrès réalisés par les gouvernements dans la réduction de la pauvreté.
A
B
C
D
F
INC
Inconclusive
En tant qu’organisme qui soutient un réseau d’associations d’un bout à l’autre du pays, Banques alimentaires Canada reconnaît que ses activités sont exercées sur les territoires traditionnels des peuples autochtones qui ont pris depuis des temps immémoriaux soin de ces terres que nous appelons maintenant le Canada.
Nous reconnaissons que bon nombre d’entre nous sont des colonisateurs et que ces terres sur lesquelles nous vivons, travaillons, échangeons et voyageons sont assujetties à l’autonomie gouvernementale des Premières Nations en vertu de traités modernes, de territoires non cédés et non abandonnés, ou de territoires traditionnels desquels les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits ont été déplacés.
Nous nous engageons à décoloniser et à démanteler les systèmes d’oppression qui ont dépossédé et continuent de déposséder les peuples autochtones de leurs terres et de les priver de leurs droits inhérents à l’autodétermination. Il s’agit notamment d’évaluer le rôle que Banques alimentaires Canada a joué dans la perpétuation de ces systèmes et de travailler à devenir des partenaires actifs dans la voie de la réconciliation.