D+ Fiche de Rendement du Canada

Section 1: Expérience de la pauvreté

Indicateur Donnés
Grade
La situation des gens est moins bonne que l’an dernier
42.6%
C-
Personnes qui consacrent plus de 30 % de leur revenu au loyer
36.4%
D-
Personnes ayant de la difficulté à accéder aux soins de santé
18.9%
D
Les bénéficiaires du soutien gouvernemental qui affirment que les taux sont insuffisants pour suivre le coût de la vie
45.9%
D
Pourcentage du revenu consacré aux coûts fixes au-delà du loyer
56.3%
C-
Dans l'ensemble
D+

Section 2: Mesures de la pauvreté

Indicateur Donnés
Grade
Taux de pauvreté (MPC)
7.4%
D+
Taux de chômage
5.0%
D+
Taux d’insécurité alimentaire
18.4%
C
Dans l'ensemble
C-

Section 3: Défavorisation matérielle

Indicateur Donnés
Grade
Niveau de vie inadéquat
29.1%
D-
Niveau de vie gravement inadéquat
12.3%
D+
Dans l'ensemble
D

Section 4: Progrès législatifs

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Grade
D
Dans l'ensemble
D
×

La situation de la pauvreté au Canada est influencée par un éventail diversifié de contextes, y compris les tendances sociales, économiques et démographiques.

Abordabilité du logement

Qu’il s’agisse des grands centres urbains nationaux comme Vancouver et Toronto ou des communautés rurales éloignées, l’abordabilité du logement est un problème important qui touche le niveau de vie de millions de Canadiens, en particulier ceux qui vivent près ou en dessous du seuil de pauvreté. La flambée des coûts du logement rend presque impossible l’accessibilité à un logement adéquat et abordable pour les personnes et les familles à faible revenu.

Pauvreté autochtone

Les données sont claires : Les peuples autochtones affichent des taux de pauvreté plus élevés que les Canadiens non autochtones. La discrimination systémique, l’héritage du système des pensionnats et l’accès limité aux possibilités d’emploi jouent tous un rôle majeur dans cette réalité préoccupante. Les dirigeants autochtones ont souligné que la réduction de la pauvreté autochtone est essentielle à l’amélioration de la situation sociale et en matière de santé, et à la promotion de la réconciliation.

Inégalité des revenus

Selon les experts, les inégalités financières au Canada ne cessent de s’accroître depuis une vingtaine d’années. En plus de soulever d’importantes questions sur la justice et l’équité sociales, l’inégalité financière endémique signifie que les gens ont du mal à joindre les deux bouts et ne peuvent bénéficier des avantages de la croissance économique. L’un des signes frappants de l’inégalité est que les banques alimentaires enregistrent des chiffres record, même si le taux de chômage est le plus bas jamais enregistré.

Évolution démographique

Puisque la population du Canada vieillit rapidement, un nombre croissant de personnes âgées devront compter sur des programmes gouvernementaux comme le Supplément de revenu garanti (SRG) et la Sécurité de la vieillesse (SV). Parallèlement, l’augmentation des objectifs en matière d’immigration signifie qu’un grand nombre de nouveaux arrivants au Canada se retrouveront dans un marché du travail difficile et feront face à la hausse du coût de la vie. Cette situation devrait provoquer une hausse considérable du taux de pauvreté.

Bien que les exemples ci-dessus ne constituent pas un compte rendu exhaustif du contexte de la pauvreté au Canada, tout effort visant à lutter contre elle doit mettre en lumière ces contextes et ces tendances.

Le problème de la pauvreté au Canada persiste depuis longtemps, et il a récemment été exacerbé par divers facteurs externes et internes comme la pandémie de COVID-19, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la crise du logement à loyer modique et l’inflation. La multitude de défis auxquels fait face la population canadienne a fait en sorte que43 % des Canadiens ont indiqué qu’ils se sentaient moins bien financièrement qu’un an auparavant..

 

La pandémie de COVID-19

La pandémie a aggravé les difficultés financières des populations vulnérables, y compris les groupes marginalisés, les travailleurs à bas salaire et précaires, et les personnes vivant dans des régions où le revenu moyen est faible. De plus, elle a fait ressortir l’importance d’avoir des programmes de soutien social solides et accessibles qui peuvent fournir des biens, produits et services de première nécessité comme le logement, la nourriture et les soins de santé.

Crise alimentaire mondiale

La crise du système alimentaire mondial, qui a commencé pendant la pandémie et s’est aggravée en partie en raison de l’invasion de l’Ukraine, a affecté la production et le commerce de cultures essentielles comme le blé, le maïs et le soya, ce qui a entraîné une hausse du prix des aliments pour les Canadiens. Elle a également causé des pénuries alimentaires dans certaines régions, ce qui a compliqué l’accès à des aliments nutritifs et abordables.

Invasion de l’Ukraine par la Russie

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a également provoqué une flambée des prix de l’essence, alourdissant encore le fardeau des personnes qui comptent sur leurs véhicules pour se rendre au travail.

Crise du logement à loyer modique

L’accessibilité au logement figure parmi les principaux enjeux au Canada depuis plusieurs années. Non seulement le coût du logement a grimpé en flèche pendant la pandémie, mais la situation a encore empiré. Le prix moyen d’un loyer au Canada s’élève maintenant à plus de 2 000 $ par mois, ce qui représente une augmentation de plus de 20 % au cours des deux dernières années. Et même si le prix des logements augmente aussi (il est aujourd’hui bien supérieur à une moyenne nationale de 700 000 $), les gens qui y vivent éprouvent des difficultés importantes, et trop peu est fait pour les aider. Près de 70 % des clients des banques alimentaires vivent dans des logements locatifs,, ce qui révèle l’existence d’une grave insécurité alimentaire chez les locataires à faible revenu. Outre les clients des banques alimentaires, 31 % de la population générale convient qu’il est difficile de soutenir le rythme du coût du logement.

À l’échelle du Canada, 36 % des gens consacrent plus de 30 % de leur revenu au logement et 13 % payent plus de 50 % de leur revenu pour garder un toit au-dessus de leur tête. Ces taux sont inacceptables et démontrent que le montant que paient les ménages pour se loger accapare une trop grande part de leur budget.

L’inflation et le coût de la vie

L’inflation a également été une cause importante d’inquiétude et de stress financiers pour les Canadiens, en particulier les personnes à faible revenu et celles qui vivent dans la pauvreté. Elle a été causée par une combinaison de facteurs, dont les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, les coûts énergétiques plus élevés et la spéculation. Ces facteurs ont tous contribué à la hausse du coût des biens et des services, de sorte qu’il est plus difficile pour les individus et les familles de joindre les deux bouts.

Comme le coût de la vie augmente et que les salaires stagnent, les gens disposent de moins d’argent pour payer les coûts fixes comme l’épicerie, le logement et le transport. Pour les ménages dont le revenu est inférieur à 75 000 $ par année, jusqu’à56 % du revenu est consacré aux coûts fixes autres que ceux liés au logement.. Comme nous l’avons mentionné précédemment, puisqu’un si grand nombre de Canadiens consacrent 30 % ou 50 % de leur revenu au logement, de nombreuses familles doivent dépenser plus de 100 % de leur revenu uniquement pour les biens de première nécessité.

Les revenus sont tellement insuffisants qu’environ 22 % des Canadiens n’ont pas les moyens de couvrir des frais imprévus de 500 $ et 9 % d’entre eux sont incapables de payer leurs factures à temps.. De plus, la réduction du coût de l’épicerie et des services publics représente 2 des 3 principaux enjeux pour les Canadiens, avec un taux d’accord de 95 % et 85 % respectivement.

Compte tenu de tous ces problèmes, un plus grand nombre de Canadiens comptent sur les mesures de soutien gouvernementales pour les aider à se sortir de la pauvreté. Malheureusement, 40 % des Canadiens trouvent que le régime fiscal est complexe et ne savent pas à quelles prestations ils sont admissibles. Parmi ceux qui reçoivent des prestations, 46 % affirment qu’elles ne sont pas suffisantes pour suivre le rythme du coût de la vie. Par conséquent, 47 % des Canadiens pensent qu’il est nécessaire d’élargir les prestations de sécurité sociale. .

Le Canada a fait d’importants progrès dans la réduction de la pauvreté depuis 2015. Selon le Enquête canadienne sur le revenu de 2021 publiée par Emploi et Développement social Canada en mai 2023, le taux de pauvreté a considérablement diminué, passant de 14,5 % en 2015 à 7,4 % en 2021. Canadian Income Survey released by Employment and Social Development Canada in May 2023, the poverty rate has substantially decreased, from 14.5% in 2015 to 7.4% in 2021. Il s’agit de la plus importante diminution en cinq ans depuis 1976. Cette baisse peut être attribuée à l’éventail des programmes gouvernementaux offerts aux Canadiens depuis 2015. Le nombre de Canadiens âgés de 15 ans et plus qui ont reçu des transferts gouvernementaux en 2020 est passé à 84 %, une augmentation notable par rapport aux 69 % déclarés en 2015. Ces programmes gouvernementaux comprenaient une gamme de prestations, comme la Sécurité de la vieillesse (SV), le Supplément de revenu garanti (SRG), le Régime de pensions du Canada (RPC), le Régime de rentes du Québec (RRQ), les prestations d’assurance-emploi et les prestations pour enfants.

En 2018, le gouvernement du Canada a publié le document Une chance pour tous : La première Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté. L’objectif de la stratégie était de réduire le taux de pauvreté au Canada de 50 % d’ici 2030. Le gouvernement fédéral a également pris diverses mesures pour lutter contre la pauvreté et l’inégalité des revenus, y compris, pendant la pandémie, la mise en œuvre de programmes de soutien social comme la Prestation canadienne d’urgence (PCU) et la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE).

Le gouvernement s’est également engagé à accroître les investissements dans les logements à loyer modique, les infrastructures et les programmes sociaux. En réponse à la crise de l’inflation, la Banque du Canada a haussé les taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation, et le gouvernement a promis de prendre d’autres mesures pour soutenir les Canadiens à faible revenu. Dans son budget de 2023, le gouvernement fédéral proposait des mesures modestes en réponse à la crise de l’inflation. Pour aider les Canadiens à faire face au défi de l’augmentation du coût de l’épicerie, le gouvernement a instauré un « rabais d’épicerie » unique de 2,5 milliards de dollars pour les résidents admissibles. En termes réels, les couples admissibles avec deux enfants ont reçu jusqu’à 467 $ par l’entremise de l’Agence du revenu du Canada, les Canadiens célibataires sans enfants jusqu’à 234 $ et les aînés une moyenne de 225 $. Bien que cela réponde aux préoccupations à court terme, les experts prévoient une hausse continue du prix des aliments au cours de la prochaine année. Il faut en faire davantage pour s’assurer que les aliments demeurent abordables pour tous les Canadiens.

Les répercussions de la COVID-19 continuent de se faire sentir au Canada, alors que les populations vulnérables peinent encore à joindre les deux bouts. La crise du système alimentaire mondial à la suite de l’invasion de l’Ukraine devrait se poursuivre, entraînant une hausse des prix des biens essentiels. L’inflation devrait diminuer au cours des prochains mois, mais le gouvernement devra continuer de mettre en œuvre des solutions à long terme pour lutter contre la pauvreté et l’inégalité des revenus, notamment en élargissant l’accessibilité des programmes de soutien social et les investissements dans les logements à loyer modique et les infrastructures.

Enfin, l’évolution démographique et les tendances en matière d’immigration au Canada signifient que le risque est plus grand que la pauvreté augmente au cours des prochaines années. En anticipant ces développements et en élaborant de nouvelles politiques audacieuses et de nouveaux programmes ciblés qui s’attaquent aux causes profondes de la pauvreté, les décideurs peuvent faire en sorte que pour l’avenir du pays, tous les Canadiens aient le soutien et l’accès aux ressources dont ils ont besoin pour atteindre la stabilité économique.

Améliorer la pertinence des mesures de soutien pour les personnes dans le besoin
  1. Compte tenu de l’incertitude potentielle quant à l’échéancier du projet de loi C-22 (qui a reçu la sanction royale) et de la tenue éventuelle d’élections fédérales au cours des 12 à 24 prochains mois, tous les partis devraient s’engager à collaborer avec quiconque au gouvernement pour mettre en place un avantage final au plus tard au début de 2025, peu importe le moment des élections. Il sera essentiel d’élaborer la prestation en tenant compte de sa mise en œuvre pour éviter tout ralentissement au sein de la fonction publique si elle devait être instaurée durant la période des élections fédérales.
    • La version ultime de la Prestation canadienne pour les personnes handicapées devrait fournir des paiements adéquats, à parité avec des prestations solides comme les prestations pour aînés, et devrait idéalement offrir une valeur égale ou supérieure à la mesure du panier de consommation (MPC).
    • En définissant la ligne de la MPC pour les personnes handicapées, le gouvernement et Statistique Canada devraient étudier l’incidence de l’inflation et de l’augmentation des coûts des soins et des besoins de base sur les personnes handicapées et en tenir compte.
  2. Depuis le début de la pandémie, le gouvernement fédéral a versé de multiples suppléments ponctuels au crédit d’impôt pour la TPS et à d’autres programmes fiscaux pour aider les Canadiens à éviter la perte de revenu pendant la pandémie ou pour relever les défis subséquents en matière d’abordabilité découlant de l’inflation et du redémarrage économique. Le gouvernement devrait s’engager clairement à maintenir ces mesures de soutien jusqu’à ce que l’inflation soit revenue à la cible de 2 %. .
      • Ayant effectué ces paiements ponctuels au cours des quatre dernières années d’imposition, le gouvernement devrait évaluer leur incidence sur divers groupes démographiques. Cela devrait orienter les travaux futurs quant à la façon d’améliorer les outils comme l’Allocation canadienne pour enfants et l’Allocation canadienne pour les travailleurs. Enfin, les résultats de ces évaluations devraient être utilisés pour établir des objectifs plus larges, afin de rendre permanents les progrès réalisés pendant la pandémie en matière de réduction de la pauvreté.
  3. 3. À court terme, donner accès à tous les ménages à faible revenu aux avantages non pécuniaires actuellement réservés aux bénéficiaires de l’aide sociale (par exemple : subvention des services de garde, suppléments au logement à loyer modique, assurance-médicaments et soins dentaires).
  4. Considérer les adultes à faible revenu vivant seuls comme une priorité dans toutes les mesures à venir en matière de réduction de la pauvreté, incluant un élargissement et une modernisation de l’assurance-emploi, afin de veiller à ce que cette population vulnérable ne soit plus laissée pour compte.

    • Dans cette optique, le gouvernement devrait établir un calendrier clair quant au moment où il présentera les réformes de la modernisation de l’assurance-emploi, qui sont continuellement promises depuis le discours du Trône de 2020.
  5. Alors que les ministres fédéral et provinciaux de la Santé vont de l’avant avec les priorités fédérales partagées en matière de santé, telles qu’elles sont décrites dans le cadre de financement convenu plus tôt cette année, d’autres travaux sont nécessaires pour élaborer de nouvelles mesures en santé mentale qui mettront l’accent sur l’incidence des faibles revenus sur la santé mentale et les besoins aigus des adultes vivant seuls en âge de travailler, des personnes handicapées et des personnes aux prises avec des problèmes de dépendance.
  6. Veiller à ce que toutes les prestations fédérales soient indexées en fonction de l’inflation et à ce que les ententes conclues avec les gouvernements provinciaux interdisent explicitement la récupération des soutiens sociaux provinciaux pour les nouveaux programmes de prestations fédéraux.
Logements à loyer modique
  1. Examiner la possibilité d’instaurer un programme national de supplément au loyer en collaboration avec les provinces et les territoires dans le cadre des ententes fédérales-provinciales sur le logement.

    1. Un modèle fondé sur le programme d’allocations pour le loyer du Manitoba devrait être envisagé.
  2. Le gouvernement fédéral devrait tenir sa promesse de mettre au point des outils qui s’attaqueraient aux coûts du logement, y compris un examen du traitement fiscal des fiducies de placement immobilier résidentiel et des autres grandes sociétés propriétaires.

    1. Dans le cadre de ce travail, le gouvernement devrait envisager des options pour préserver ou limiter les avantages fiscaux afin d’aider à établir des conditions qui renforcent l’abordabilité pour les personnes qui paient actuellement un loyer au prix du marché, ou de fournir des lignes directrices sur les augmentations de loyer et les rénovictions.
  3. En tirant parti de son inventaire des terres publiques et en travaillant en collaboration avec les municipalités et les gouvernements provinciaux, le gouvernement fédéral devrait fixer une cible pour la conversion ou la mise en valeur de logements à loyer modique. Dans ce contexte, il devrait envisager des approches novatrices, comme le recours à la Société canadienne d’hypothèques et de logement, à la Société immobilière du Canada ou à des entités semblables, pour évaluer la possibilité de créer une société publique de développement qui permettrait aux gouvernements de tirer pleinement parti de leur bilan comptable, de réduire les coûts de construction et de rendre le logement plus abordable. Il devrait également instaurer un fonds national d’acquisition qui compléterait le Fonds pour accélérer la construction de logements récemment annoncé, afin d’appuyer un financement communautaire ciblé pour l’acquisition de logements à loyer modique. Autrement dit, fournir un financement en capital (prêts et subventions) aux organismes à but non lucratif afin qu’ils puissent acheter et fournir des propriétés locatives dont le loyer serait égal ou inférieur au loyer moyen du marché.
  4. Il devrait mettre en place de nouveaux investissements pour remédier à une omission importante de la Stratégie nationale sur le logement et créer des logements supervisés pour les personnes ayant une incapacité mentale ou physique, particulièrement au sein des populations marginalisées ou à faible revenu.
  5. Collaborer avec les provinces et les territoires pour élaborer des politiques fiscales ciblées et coordonnées afin de stimuler le développement de logements construits pour la location et non subventionnés. L’accès aux avantages fiscaux devrait être conditionnel à des objectifs nationaux clairs en matière d’abordabilité associés à ces projets.
Travailleurs à faible revenu
  1. Élaborer un nouveau programme d’assurance-emploi qui vienne spécifiquement en aide aux travailleurs plus âgés (45 à 65 ans) qui perdent leur emploi à un âge plus avancé et pourraient avoir besoin de programmes de formation et d’éducation adaptés pour les aider à réintégrer le marché du travail moderne.
  2. Élargir de façon permanente la définition d’« emploi admissible » à l’assurance-emploi pour inclure le travail autonome et le travail précaire.
  3. Examiner et réduire le nombre d’« heures de travail » admissibles nécessaires (actuellement entre 420 et 700 heures de travail assurable) pour mieux refléter la nature des emplois et des situations de travail d’aujourd’hui.
    1. Inclure un volet particulier pour les travailleurs saisonniers qui travaillent parfois aussi peu que 12 à 16 semaines par année.
  1. Élargir immédiatement les dispositions sur le travail pendant une période de prestations de l’AE afin de permettre aux travailleurs de conserver une plus grande partie de leur revenu provenant d’un travail temporaire ou à temps partiel pendant qu’ils touchent l’AE, sans perdre de prestations ou sans récupération de leur revenu.
  2. Prolonger la durée maximale des prestations d’assurance-emploi au-delà de 45 à 52 semaines, puis réduire progressivement de façon échelonnée les prestations en espèces tout en conservant l’accès aux mesures de soutien non pécuniaires de l’assurance-emploi (comme la formation et l’éducation), afin que les gens ne soient pas forcés de se retrouver dans notre système provincial d’aide sociale déficient et largement inadéquat une fois que leurs prestations d’assurance-emploi seront épuisées.
  3. Collaborer avec les provinces et les territoires pour réduire la récupération et améliorer l’harmonie entre l’aide sociale et l’assurance-emploi.
  4. Pour mieux soutenir les travailleurs qui occupent actuellement un emploi et qui ont un faible revenu:

    1. Améliorer l’Allocation canadienne pour les travailleurs (ACT) en augmentant le versement maximal, surtout pour les personnes dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté, et veiller à ce que cela s’intègre efficacement à des crédits d’impôt provinciaux semblables, comme le crédit d’impôt de l’Ontario pour les personnes et les familles à faible revenu (CIPFR) et d’autres.
    2. Instaurer des mesures incitatives gouvernementales pour encourager les entreprises à verser des salaires suffisants à tous leurs employés.
Insécurité alimentaire et pauvreté dans les régions nordiques et éloignées
  1. Depuis 2015, le gouvernement a révisé à deux reprises la déduction pour les habitants de régions éloignées pour aider les gens du Nord à assumer le coût élevé de la vie. Bien qu’il s’agisse d’une étape salutaire, elle est plus avantageuse en tant que déduction fiscale pour ceux dont les revenus sont plus élevés. Le gouvernement fédéral devrait examiner les options pour faire de cette déduction une aide progressive et remboursable qui soutiendra mieux les personnes dans le besoin et réduira la pauvreté dans les régions les plus touchées, tout en maintenant un niveau d’aide de base pour tous les habitants du Nord en reconnaissance du coût différentiel de la vie. Si cette mesure est correctement élaborée, elle pourrait constituer la base d’un seuil de revenu minimum régional.
  2. En collaboration avec les communautés et les organismes autochtones, entamer un examen exhaustif du programme Nutrition Nord Canada afin de déterminer les raisons pour lesquelles il n’atteint que minimalement ses objectifs de réduction du coût des aliments dans le Nord.
  3. Travailler en partenariat avec des groupes locaux et créer un plan pancanadien de développement et de revitalisation du Nord axé sur la recherche et le développement de programmes régionaux visant à former les travailleurs et à accroître le commerce dans des secteurs économiques stratégiques tels que le tourisme, les ressources naturelles et les entreprises locales et régionales.
    1. Dans le cadre de ce plan, travailler avec les gouvernements territoriaux et autochtones à l’élaboration d’une vision à long terme de l’infrastructure communautaire qui comblera les lacunes en matière d’accès au logement, de produits alimentaires et d’Internet haute vitesse, afin d’assurer une certaine parité avec le niveau de vie dont jouissent les Canadiens du Sud.
  4. Élaborer du financement pour un programme national de représentants communautaires dont l’objectif est de mettre leurs communautés en contact avec les fonds et les ressources mis à la disposition des communautés du Nord, mais qui sont trop souvent inutilisés en raison d’un manque de sensibilisation. Ces représentants offriront une occasion de partage des connaissances entre les communautés du Nord.
  5. Dans le cadre de la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques du gouvernement fédéral, l’accent doit être mis sur le développement d’infrastructures communautaires dans les communautés nordiques, comme le logement, les établissements d’enseignement et l’Internet haute vitesse; sur la localisation des avantages économiques et communautaires pour que les résidents locaux bénéficient de ces projets; et sur l’élaboration d’incitatifs et de stratégies pour conserver les capitaux dans le Nord et réduire la dépendance à l’égard des travailleurs temporaires.
  6. 6. Offrir une formation supplémentaire sur les compétences en télétravail et du financement pour l’approvisionnement en fournitures de travail à domicile.
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