D+ Fiche de Rendement de la Colombie-Britannique

Section 1: Expérience de la pauvreté

Indicateur Donnés
2024 Grade
2023 Grade
La situation des gens est moins bonne que l’an dernier
45.0%
D
D-
Personnes qui consacrent plus de 30 % de leur revenu au loyer
46.6%
F
F
Personnes ayant de la difficulté à accéder aux soins de santé
27.3%
F
C-
Les bénéficiaires du soutien gouvernemental qui affirment que les taux sont insuffisants pour suivre le coût de la vie
60.7%
F
F
Pourcentage du revenu consacré aux coûts fixes au-delà du loyer
52.6%
B
B-
Dans l'ensemble
D-
D-

Section 2: Mesures de la pauvreté

Indicateur Donnés
2024 Grade
2023 Grade
Taux de pauvreté (MPC)
11.6%
F
F
L’aide sociale provinciale en pourcentage du seuil de pauvreté (adultes vivant seuls)
42%
D-
L’aide aux personnes provinciale en situation de handicap en pourcentage du seuil de pauvreté
62%
D+
Taux de chômage
5.5%
D
C-
Taux d’insécurité alimentaire
21.8%
F
B-
Dans l'ensemble
D-
D+

Section 3: Défavorisation matérielle

Indicateur Donnés
2024 Grade
2023 Grade
Niveau de vie inadéquat
33.6%
D+
D
Niveau de vie gravement inadéquat
24.6%
D
D+
Dans l'ensemble
D
D+

Section 4: Progrès législatifs

Indicateur Donnés
2024 Grade
2023 Grade
Progrès législatifs
B
C
Dans l'ensemble
B
C
×

Le gouvernement de la Colombie-Britannique sort d’une année riche en mesures législatives portant sur l’abordabilité du logement et la planification de la réduction de la pauvreté. Pourtant, il reste encore beaucoup à faire, surtout pour soulager le stress financier que vivent les gens aujourd’hui. Comme les résidents de la province iront aux urnes en 2024, la pauvreté et l’insécurité alimentaire devront être des enjeux électoraux prioritaires pour s’assurer que des progrès solides se poursuivent.

Aperçu de la pauvreté

Bien que le taux de pauvreté en Colombie-Britannique soit nettement plus élevé que la moyenne nationale (11,6 % contre 9,9 %).

Le taux de pauvreté global chez les personnes âgées en Colombie-Britannique est de 6,4 % et de 14,3 % chez les personnes âgées vivant seules. La pauvreté au sein de ce groupe a diminué 15 % plus lentement que dans le reste du pays depuis 2015, ce qui est inquiétant. Dans l’ensemble, le taux de pauvreté chez les personnes vivant seules était de 24,5 % en 2021, ce qui est supérieur au taux canadien de 21,5 % pour ce groupe.

Les femmes seules qui ont des enfants affichent un taux de pauvreté de 17,8 %, ce qui est supérieur au taux national (14,4 %). Le taux de pauvreté pour les couples avec enfants est de 5 %.

Le taux de pauvreté chez les enfants et les jeunes est différent. Bien que la pauvreté infantile globale soit nettement plus faible en Colombie-Britannique que la moyenne nationale (8,6 %, contre 10,3 %), le taux de pauvreté chez les jeunes de 18 à 24 ans est de 4 points de pourcentage plus élevé en Colombie-Britannique (18 %) qu’à l’échelle nationale (14 %). Cela reflète probablement l’incidence des programmes de transfert comme la prestation complémentaire de l’ACE en Colombie-Britannique, qui a joué un rôle clé dans la réduction de la pauvreté infantile partout au pays. En revanche, les jeunes qui ne sont pas parents n’ont pas accès à ces prestations pour faire face au coût élevé de la vie dans la province, ce qui contribue probablement à leur taux élevé de pauvreté.

Pauvreté et inégalité en Colombie-Britannique

Bien qu’elle soit l’une des provinces les plus riches du Canada, la Colombie-Britannique est aux prises avec d’importants problèmes d’inégalité des revenus et d’abordabilité du logement, particulièrement dans les centres urbains comme Vancouver. Les peuples autochtones, les personnes racisées et les groupes marginalisés font face à des obstacles disproportionnés en matière de possibilités économiques et de services sociaux, ce qui souligne la nécessité de mettre en place des politiques ciblées pour éliminer les inégalités systémiques. Par exemple, 14,5 % des personnes autochtones de la Colombie-Britannique sont considérées comme ayant un faible revenu, comparativement à 8,8 % pour l’ensemble de la population de la province.

Le taux de pauvreté parmi la population autochtone en Colombie-Britannique était de 16,8 % en 2022, ce qui est semblable au taux de ce groupe dans l’ensemble du Canada (17,2 %). Il était de 20 % chez les membres des Premières Nations de la Colombie-Britannique et de 12, 1 % chez les Métis.

Selon le recensement de 2021, le taux de pauvreté chez les personnes racisées en Colombie-Britannique est de 13,2 %. De plus, les immigrants, les nouveaux immigrants et les immigrants de première génération (nés à l’extérieur du Canada) affichent des taux de pauvreté de 10,4 %, 15,7 % et 15,5 %, respectivement. Par ailleurs, les résidents non permanents (les personnes qui ont un permis de travail ou d’études ou qui ont demandé le statut de réfugié) affichent un taux de pauvreté de 41,3 %, ce qui est semblable au taux des résidents non permanents dans l’ensemble du Canada. 

Travail et éducation

Les taux de chômage (5,5 %) et de participation au marché du travail (65,3 %) en Colombie-Britannique sont semblables aux moyennes nationales. Rien n’indique que le marché du travail de la Colombie-Britannique est confronté à des difficultés particulières, à l’exception du fait que la province abrite le taux le plus élevé de personnes qui affirment que le perfectionnement des compétences et la formation des travailleurs sont très importants pour elles, soit 45 % comparativement à 40 % à l’échelle nationale.

Les jeunes de 15 à 29 ans qui ne sont ni employés, ni étudiants, ni stagiaires sont particulièrement exposés à un risque de pauvreté. En 2022, 10 % des jeunes de la Colombie-Britannique se trouvaient dans cette situation. Le taux était plus élevé chez les hommes (13 %) que chez les femmes (8 %).

De plus, l’accès à des services de garde abordables et de qualité est un obstacle important qui empêche de nombreuses familles de participer au marché du travail. Bien que le montant payé par les familles pour la garde d’enfants ait diminué partout au Canada depuis la mise en place du cadre fédéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, les progrès de la Colombie-Britannique ont pris beaucoup de retard par rapport au reste du pays. En effet, les frais moyens payés par les familles en Colombie-Britannique ont diminué de 6 % entre 2019 et 2023, comparativement à 12 % à l’échelle nationale au cours de la même période. Cela semble être étroitement lié à la difficulté d’avoir accès à une place subventionnée. Par conséquent, un pourcentage beaucoup plus élevé de parents ou de tuteurs de la Colombie-Britannique qui éprouvent des difficultés réduisent ou modifient leurs heures de travail pour assumer eux-mêmes la garde des enfants, comparativement aux personnes se retrouvant dans une situation similaire ailleurs au pays.

Le coût de la vie et le logement abordable

Entre décembre 2022 et décembre 2023, le prix global des biens et services en Colombie-Britannique a augmenté de 3,4 %, ce qui est comparable à l’ensemble du pays. Le prix des denrées alimentaires a augmenté de 5,4 % en Colombie-Britannique, ce qui est très proche de la moyenne nationale de 5 %.

Les coûts de logement en Colombie-Britannique, qui était déjà la province où le marché immobilier était le plus cher au Canada, ont continué d’augmenter au-dessus de la moyenne nationale en décembre (6,4 % en Colombie-Britannique comparativement à 6 % dans l’ensemble du Canada). Les loyers ont augmenté de 8,6 %, ce qui est légèrement supérieur à l’augmentation observée dans l’ensemble du Canada (7,7 %). Le coût de propriété d’un logement a quant à lui augmenté de 6,7 %. Le coût élevé du logement se traduit par un niveau élevé de besoins impérieux en matière de logement, puisqu’environ 1 ménage sur 10 habite dans un logement trop cher pour ses moyens.

La Colombie-Britannique affiche le taux le plus élevé de personnes qui affirment que les taux de l’aide sociale ne sont pas assez élevés pour suivre le coût de la vie : 41 % contre 30 % dans l’ensemble du Canada. 

Au cours de la dernière année, le gouvernement de la Colombie-Britannique a accordé une attention considérable à un certain nombre de réformes globales de la politique sur le logement dans le cadre de son plan BC Builds récemment lancé. Bien que le gouvernement affirme avoir appuyé la construction de près de 78 000 logements depuis son arrivée au pouvoir en 2017, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) estime que l’écart d’offre de logements de la province s’est aggravé au cours de la dernière année. Pour atteindre l’abordabilité du logement, l’agence fédérale du logement estime maintenant qu’au moins 860 000 logements de plus doivent être construits en Colombie-Britannique d’ici 2030. Il s’agit d’une augmentation de 240 000 unités par rapport à l’estimation de la SCHL de 2022.

Malgré ces progrès médiocres en ce qui concerne la construction réelle, la province a élaboré un plan de logement ambitieux et audacieux qui est largement considéré comme l’un des meilleurs au Canada. Conformément à une recommandation clé que nous avons formulée l’an dernier, le gouvernement provincial a mis de l’avant un certain nombre d’incitatifs pour aider à la création de logements locatifs plus spécialisés, y compris l’accès à des prêts à faible coût au moyen d’emprunts garantis par le gouvernement. Ces mesures aideront de nombreuses personnes en Colombie-Britannique qui éprouvent déjà des difficultés sur le marché privé. Plus important encore, le plan du gouvernement signifie que ces logements sont assortis d’objectifs d’abordabilité de sorte qu’au moins 20 % soient ciblés pour un loyer inférieur à celui du marché. De plus, la Colombie-Britannique a apporté des changements radicaux aux lois de zonage afin de légaliser une plus grande densité et de permettre aux promoteurs de logements de construire plus de logements sans passer par de longs processus d’approbation.

Au cours de la dernière année, nous avons également lancé le crédit d’impôt remboursable promis depuis longtemps pour les locataires, qui offre une aide de 400 $. Comme nous l’avons souligné dans nos recommandations l’an dernier, il a fallu près de sept ans pour instaurer ce crédit, et le montant offert n’a pas été mis à jour pour tenir compte de la hausse importante des frais de logement pendant cette période. Bien que cette première étape soit la bienvenue, le gouvernement doit reconsidérer l’objectif et la conception du crédit à la lumière du marché immobilier très différent d’aujourd’hui, qui semble s’aggraver.

L’un des outils de la politique sur le logement que la province n’a pas encore utilisés concerne le coût de construction des logements en raison des frais et des droits d’aménagement. À Vancouver, on estime que ces frais ajoutent 1,3 million de dollars au coût d’une maison individuelle. Les frais ont été majorés de plus de 10 000 $ par logement dans le Grand Vancouver la dernière fois, ce qui a entraîné une impasse temporaire entre le gouvernement fédéral et les dirigeants locaux au sujet de l’accès au Fonds pour accélérer la construction de logements.

Plus tard cette année, la population de la Colombie-Britannique se rendra aux urnes et élira son prochain gouvernement provincial. Malgré la crise actuelle d’abordabilité, le budget provincial de 2024 n’a pris aucun nouvel engagement pour cibler la réduction de la pauvreté. Il consacre toutefois 1 milliard de dollars à un crédit d’impôt unique qui aidera les familles à économiser en moyenne 100 $ sur leur facture d’électricité. Il s’agit d’une dépense très importante divisée en un très grand nombre de personnes, ce qui aidera surtout les ménages à revenu moyen et supérieur au début de la période électorale.

Toutefois, le budget provincial a également annoncé une prime temporaire d’un an pour la prestation familiale de la Colombie-Britannique, qui fournira un soutien supplémentaire de plus de 400 $. Cette mesure portera la prestation maximale combinée à près de 2 200 $ pour un premier enfant.

À l’approche des élections provinciales, il sera important d’examiner les engagements pris par chaque parti politique en matière de réduction de la pauvreté, le cas échéant. La province s’était déjà engagée à fournir une stratégie révisée de réduction de la pauvreté au « printemps 2024 ». En mars 2024, elle a déposé un projet de loi pour une stratégie révisée de réduction de la pauvreté de 2018 comprenant des cibles actualisées sur 10 ans pour réduire la pauvreté globale et la pauvreté chez les enfants, de nouvelles cibles pour réduire la pauvreté chez les aînés et des changements aux exigences en matière d’emploi pour l’aide au revenu et aux personnes handicapées. Il s’agit de bonnes premières étapes, et nous avons hâte de voir la stratégie complète et révisée.

Responsabilisation et ambition

1. Mettre en œuvre une nouvelle stratégie de réduction de la pauvreté dans le but de réduire la pauvreté de 50 % d’ici 2030.

It is imperative that the province introduce its revised poverty reduction strategy before the election so that all British Columbians can decide for themselves whether it is adequate. The strategy should include a plan to bring BC’s poverty rate down to, or below, the national average for every major demographic by 2023. À l’appui de la stratégie révisée, le plan devrait inclure les exigences suivantes : a. tous les deux ans, la province fournit une mise à jour provisoire qui prévoit la probabilité que les objectifs de la stratégie soient atteints; b. le Cabinet propose des mesures supplémentaires pour combler tout écart entre les cibles et les résultats du plan, le cas échéant. Cette approche reflète les pratiques actuelles liées à la budgétisation climatique dans le mouvement écologiste, qui se sont avérées efficaces pour accroître l’efficacité et la rigueur de l’action politique au fil du temps.

2. Exiger que chaque parti politique réponde au groupe d’experts sur le revenu de base.

Au cours de la campagne électorale provinciale à venir, chaque grand parti politique devrait être invité à préciser quelles recommandations du groupe d’experts il compte mettre en œuvre ou non, et pourquoi. Cela permettrait d’alimenter efficacement le débat stratégique en C.-B. sur l’adoption d’un programme de revenu de base ou l’accélération des changements pratiques dans la politique de sécurité du revenu qui pourraient améliorer la qualité de vie des résidents à faible revenu. Le consortium de diffusion, qui retransmettra cet automne le débat des chefs provinciaux, devrait s’assurer que ces questions soient soumises à chaque chef de parti.

Logement

3. Maintenir le budget d’immobilisations de BC Housing à un minimum de 1,2 milliard de dollars par année jusqu’en 2030 et l’indexer en fonction de l’inflation. 
La Colombie-Britannique a un besoin urgent de logements supplémentaires, mais l’écart entre le nombre de logements construits et le nombre de logements requis se creuse rapidement. En 2024, la province consacrera 250 millions de dollars de moins aux projets d’immobilisations de BC Housing qu’en 2022. Un investissement annuel de 1,2 milliard de dollars permettrait de créer 750 logements supplémentaires par année jusqu’en 2030.

4. Élaborer un nouveau cadre financier qui impose aux municipalités d’utiliser leurs surplus pour construire des logements abordables et qui leur interdit de générer des surplus excédant 2 % des revenus totaux tout en maintenant les taux d’imposition actuels pour les cinq prochaines années.

Les municipalités de la Colombie-Britannique affichent des taux d’impôt foncier relativement bas et d’importants surplus. En 2022, les municipalités de la C.-B. ont enregistré des revenus excédentaires combinés de 3,5 milliards de dollars, en plus d’importants fonds de réserve et liquidités. Les municipalités doivent réagir à la crise actuelle du logement et reconnaître l’urgence de la situation, au lieu d’engranger de l’argent et d’accumuler des intérêts.

Pendant la mise en œuvre du cadre, les municipalités devraient être tenues de consacrer la moitié de leurs liquidités excédentaires au cours des cinq prochaines années, et tout excédent supplémentaire créé pendant cette période, à la construction et à l’exploitation de logements abordables. Cela permettrait de dégager des milliards de dollars de nouveaux investissements dans les logements abordables à un taux d’imposition comparable aux taux actuels.

Garde d’enfants

5. Accroître l’accès aux services de garde d’enfants en collaborant avec le gouvernement fédéral pour investir une somme initiale combinée de 260 millions de dollars par année (soit 130 millions de dollars versés par chaque partie) afin d’embaucher plus de prestataires de services de garde et de créer plus de places. Même si le coût des services de garde a diminué, les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants ne sont pas encore accessibles à toutes les personnes qui en ont besoin. Trop de parents doivent renoncer à des possibilités d’emploi bien rémunérées en raison du manque de places en garderie. Ce problème nuit tant aux familles qu’à l’économie. L’an dernier, environ 15 000 parents ont dû rester à la maison ou retarder leur retour au travail en raison d’un accès insuffisant aux services de garde.

Sécurité du revenu

6. Collaborer avec le gouvernement fédéral pour produire automatiquement des déclarations de revenus.

Les Canadiens à faible revenu se privent de milliards de dollars d’avantages potentiels parce qu’ils ne produisent pas leur déclaration de revenus. La Colombie-Britannique affiche le troisième taux de non-déclaration le plus élevé au pays. Cela pose problème parce que l’admissibilité à un certain nombre de programmes provinciaux, dont le récent programme d’aide au loyer, dépend d’une vérification du revenu imposable.

La Colombie-Britannique devrait jouer un rôle de premier plan en collaborant avec le gouvernement fédéral pour concrétiser son engagement à élaborer des méthodes de production automatique de déclarations de revenus qui permettraient aux Canadiens à faible revenu d’obtenir les avantages auxquels ils ont droit. Dans un premier temps, la C.-B. devrait permettre le partage de données avec l’Agence du revenu du Canada afin que chaque bénéficiaire d’aide provinciale puisse déposer une déclaration de revenus simplifiée et vérifier automatiquement son admissibilité aux prestations fédérales et provinciales. Cette mesure pourrait permettre au gouvernement provincial d’économiser de l’argent et aider à débloquer d’importantes ressources financières pour les résidents de la province aux prises avec des difficultés financières plus marquées.

7. Jouer un rôle de leadership dans le succès de la prestation canadienne pour les personnes handicapées.

Avec l’annonce tant attendue de la prestation canadienne pour les personnes handicapées, qui sera lancée à l’été 2025 par le gouvernement fédéral, les provinces joueront un rôle essentiel dans le succès ou l’échec de la prestation, compte tenu des répercussions possibles de la récupération sur tout nouveau revenu qu’une personne touche. À tout le moins, la C.-B. devrait garantir qu’elle ne tentera d’aucune façon de récupérer l’aide fédérale versée à ses résidents. De plus, dans l’idéal, la province devrait envisager d’utiliser la Prestation canadienne pour les personnes handicapées comme plateforme pour intégrer certains des programmes qu’elle a elle-même mis en œuvre.

8. Indexer toutes les prestations sociales et tous les crédits provinciaux et augmenter d’au moins 10 % les taux d’aide sociale pour les adultes vivant seuls.

Des efforts fructueux ont été déployés pour réduire la pauvreté dans certains groupes démographiques comme les enfants, mais aucune mesure semblable n’a été prise pour répondre aux besoins de la forte proportion de Britanno-Colombiens vivant seuls dans la pauvreté. Par exemple, près d’un adulte vivant seul sur trois âgé de 18 à 64 ans est actuellement en situation de pauvreté en Colombie-Britannique.

9. Réduire la récupération de l’aide accordée aux travailleurs à faible revenu et instaurer un nouveau supplément de revenu provincial.

Bien que la Colombie-Britannique ait récemment augmenté l’exemption de gains pour les personnes qui reçoivent de l’aide au revenu, les travailleurs à faible revenu font toujours face à des taux relativement élevés de récupération des prestations. Pour réduire cet obstacle à un bon emploi stable, la C.-B. devrait examiner le coût de l’instauration d’un supplément de revenu provincial comme le crédit d’impôt pour les personnes et les familles à faible revenu (CIPFR) de l’Ontario et l’allocation canadienne pour les travailleurs (ACT) du gouvernement fédéral. Cette mesure pourrait être intégrée comme objectif clé dans la prochaine version de la stratégie de réduction de la pauvreté de la province, dans le but de combler l’écart de pauvreté avec le reste du Canada.

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