FICHE DE RENDEMENT

  • Placez le curseur sur les provinces ou territoires pour voir un aperçu de leur note respective.
  • Cliquez sur les provinces ou territoires pour afficher l’aperçu de leur fiche de rendement sur la pauvreté.
  • Pour en savoir plus sur la note globale, le contexte, l’orientation politique, les perspectives et les recommandations politiques, cliquez sur Afficher la fiche de rendement.

Ces notes représentent la mesure dans laquelle les efforts de réduction de la pauvreté des gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral sont efficaces. Comme plusieurs facteurs contribuent à la pauvreté, tels que les coûts du logement et des besoins quotidiens ainsi que la qualité du filet de sécurité sociale, ces fiches de rendement évalueront l’expérience de la pauvreté partout au Canada et les mesures que peuvent prendre les gouvernements pour améliorer leurs politiques sociales.

Les provinces et les territoires sont comparés les uns avec les autres pour évaluer l’expérience de la pauvreté, les mesures de la pauvreté, le niveau de vie et le progrès du gouvernement dans l’adoption d’une loi anti-pauvreté. Cette approche aide les décideurs politiques et les défenseurs à comparer les résultats des gouvernements, à cerner les politiques qui fonctionnent bien à l’échelle nationale et à disposer de données probantes pour promouvoir des politiques efficaces de lutte contre la pauvreté.

Il s’agit d’un outil évolutif qui sera mis à jour chaque année pour suivre les progrès réalisés par les gouvernements dans la réduction de la pauvreté.

Notes du bulletin de pauvreté
A B C D F
INCInconclusive
En tant qu’organisme qui soutient un réseau d’associations d’un océan à l’autre, Banques alimentaires Canada reconnaît que ses activités sont exercées sur les territoires traditionnels des peuples autochtones qui ont pris soin de ces terres, que nous appelons maintenant le Canada, depuis des temps immémoriaux.

Nous reconnaissons que bon nombre d’entre nous sont des colonisateurs et que ces terres sur lesquelles nous vivons, travaillons, échangeons et voyageons sont assujetties à l’autonomie gouvernementale des Premières Nations en vertu de traités modernes, de territoires non cédés et non abandonnés, ou de territoires traditionnels desquels les Premières Nations, les Métis et les Inuits ont été déplacés.

Nous nous engageons à décoloniser et à démanteler les systèmes d’oppression qui ont dépossédé les peuples autochtones de leurs terres, y compris les terres sur lesquelles nous exerçons nos activités, et qui les ont privés de leur droit à l’autodétermination.

Banques alimentaires Canada adhère profondément aux principes d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) dans tout son travail. Dans le cadre de nos efforts soutenus pour créer des environnements inclusifs, notre équipe a mis en œuvre un cadre d’EDI tout au long de l’élaboration du présent rapport.

Dès les premières phases de conception, nous avons reconnu l’importance de la diversité des points de vue pour ce produit final. Pour veiller à ce que notre travail tienne compte d’un large éventail de points de vue, nous avons mené des consultations préliminaires avec des experts de partout au pays, sollicitant activement la participation de personnes de divers horizons et ayant vécu des expériences variées. Ces consultations ont permis à notre équipe d’orienter une grande partie du processus, y compris la collecte de données et l’élaboration de politiques.

De plus, les efforts de collecte de données comprenaient l’analyse des données démographiques intersectionnelles. La petite taille de l’échantillon dans l’ensemble des données a rendu difficile la production de rapports fiables sur des groupes particuliers. Malgré cela, nous avons déployé tous les efforts possibles pour maintenir la transparence et cerner les secteurs où les communautés marginalisées sont touchées de façon disproportionnée.

Comme dernière étape de notre processus, le rapport final a fait l’objet d’une analyse de l’EDI par un tiers afin d’assurer une représentation et une inclusivité maximales.

À mesure que nous progressons, Banques alimentaires Canada demeure déterminé à tirer des leçons et à améliorer son approche afin de mieux représenter tous les membres de notre communauté diversifiée. Nous continuerons de chercher de nouvelles et meilleures façons d’adopter les principes d’EDI dans nos rapports et dans tout le travail que nous accomplissons. Notre vision est celle d’un Canada où personne ne souffre de la faim. Cette vision se veut inclusive pour toutes les personnes à l’intérieur de nos frontières, sans tenir compte de leur race, de leur origine nationale ou ethnique, de leur citoyenneté, de la couleur de leur peau, de leur religion, de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur expression de genre, de leur source de revenus, de leur âge ou de leur incapacité mentale ou physique.

Bien que les facteurs et les contextes qui définissent la pauvreté au Canada soient nombreux, tout le monde n’est pas égal face à ce phénomène. Fondamentalement, il est produit et sous-tendu par le colonialisme, le racisme, la marginalisation, le sexisme, l’hétéronormativité, le validisme et bien d’autres types d’exclusion.

La lutte contre la pauvreté au Canada doit passer par la compréhension de la réalité suivante : certains groupes n’ont pas accès de façon adaptée à la nourriture, au logement, aux services sociaux et à la participation à la vie sociale et politique. En réalité, les données révèlent une tendance globale claire : les membres des Premières Nations, les Métis, les Noirs, les personnes racisées, les personnes handicapées, les adultes vivant seuls, les femmes, les personnes transgenres, les immigrants et les réfugiés sont les plus vulnérables à la pauvreté.

Les données désagrégées du recensement de 2021 mettent en lumière la nature de la pauvreté au Canada, profondément liée à l’appartenance ethnique et à l’identité de genre. Elles indiquent que le taux de pauvreté au pays était de 8,1 % en 2020, en baisse par rapport au taux de 14,5 % observé en 2015. Malgré cette tendance générale à la baisse, les données du recensement révèlent également une situation plus nuancée et inégale. Par exemple, on constate que le taux d’Autochtones vivant en milieu urbain confrontés à la pauvreté est plus élevé que dans les autres groupes.  À Winnipeg, soit le centre urbain où la population autochtone est la plus nombreuse au Canada, 23,2 % des membres de Premières Nations, 10,5 % des Métis et 14,4 % des Inuits vivaient dans la pauvreté en 2020. À l’échelle nationale, 14,1 % des membres de Premières Nations, 9,2 % des Métis et 10,2 % des Inuits étaient en situation de pauvreté en 2020. Au total, 13,9 % des Autochtones âgés de 16 ans et plus étaient pauvres. Parmi les populations racisées, 15,8 % des Chinois, 12,4 % des Canadiens noirs et 10,8 % des Sud-Asiatiques étaient en situation de pauvreté. De plus, les données du recensement indiquent que la pauvreté est plus répandue chez les résidents arrivés récemment au pays (c’est-à-dire entre 2016 et 2021) ainsi que parmi les résidents non permanents (par exemple, les réfugiés), à hauteur de 16,1 % et 41,8 %, respectivement.

Ces taux observés parmi les personnes racisées sont importants dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et ses causes sous-jacentes étant donné que 26,5 % des Canadiens se considèrent comme membres d’un groupe racisé, un nombre qui devrait passer à 41 % d’ici 2041.

Pour ce qui est de l’importance de l’identité de genre dans le contexte de la pauvreté, on constate qu’à 31,3 %, le taux de pauvreté chez les mères célibataires ayant un enfant de cinq ans ou moins était le plus élevé parmi tous les types de famille. Par ailleurs, 12,9 % des hommes transgenres, 12 % des femmes transgenres et 20,6 % des personnes non binaires vivaient sous le seuil de pauvreté.

Compte tenu de cet aperçu de la pauvreté sous l’angle de l’appartenance ethnique (et de l’identité de genre) au Canada, il n’est pas surprenant que les personnes racisées soient affectées de façon disproportionnée par un mauvais accès au travail (y compris en ce qui concerne l’obtention d’un salaire suffisant), au logement, aux services sociaux et aux services de santé. Par exemple, 40 % des personnes racisées (contre 29 % dans la population générale à l’échelle nationale) déclarent des revenus d’emploi faibles. Les chiffres sont visiblement pires pour les Autochtones. En effet, 50 % de cette population gagne un salaire faible. Une analyse réalisée récemment par Statistique Canada montre que bien qu’ils soient plus largement titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires, les Canadiens racisés sont moins susceptibles de trouver des emplois bien rémunérés et offrant des avantages sociaux en début de carrière. En moyenne, les femmes racisées gagnaient 45 700 $ par année, comparativement à 47 800 $ pour les femmes non racisées et non autochtones. De leur côté, les hommes racisés gagnaient 51 600 $ par année, comparativement à 54 100 $ pour les hommes non racisés et non autochtones.

Malheureusement, selon les conclusions d’une nouvelle étude de Statistique Canada, l’inégalité des revenus est un problème persistant pour les travailleurs racisés. Cette étude prouve que le marché du travail est toujours marqué par des discriminations à l’encontre des groupes racisés et des femmes en parvenant à la conclusion que les hommes et les femmes racisés pourraient recevoir des salaires hebdomadaires jusqu’à 31,8 % inférieurs. On remarque que les différences les plus importantes concernaient les hommes noirs, philippins et latino-américains ainsi que les femmes noires, asiatiques du Sud-Est et latino-américaines.

Toutefois, le problème n’est pas seulement que les personnes racisées et autochtones gagnent moins que les personnes non racisées et non autochtones : elles sont aussi confrontées à plus de difficultés pour accéder à un emploi stable. En effet, 38 % des personnes racisées (contre 25 % de la population générale à l’échelle nationale) ne peuvent parvenir à la stabilité en matière d’emploi. À 29 %, la proportion de personnes racisées âgées de 55 à 74 ans qui ont de la difficulté à trouver un emploi stable est proche du double de la moyenne nationale (15 %). Les personnes racisées considéraient que la rareté des possibilités de formation et d’apprentissage constituait l’un des obstacles les plus importants dans leur recherche d’un emploi stable.

Compte tenu de la crise actuelle du logement et du fait que les personnes racisées et les Autochtones sont désavantagés de façon disproportionnée par de faibles revenus d’emploi et l’insécurité d’emploi, il n’est pas surprenant que les personnes racisées et les Autochtones aient de la difficulté à suivre la hausse des prix des loyers. Alors qu’en moyenne, 42 % des personnes racisées (contre 31 % de la population générale à l’échelle nationale) ont eu de la difficulté à payer leur loyer, ce taux est beaucoup plus élevé chez les femmes (près de 50 %) et parmi les groupes autochtones (47 %). Bien que les jeunes soient affectés de façon disproportionnée par la pauvreté, les membres racisés des générations plus âgées continuent de trouver les loyers inabordables. En fait, on considère que 30 % des personnes racisées et 28 % des Autochtones ont des besoins criants en matière de logement, car ils consacrent entre 30 % à 50 % de leur revenu au loyer. À titre de comparaison, la moyenne nationale s’élève à 23 %. Une analyse de la situation actuelle en matière de logement indique en outre que, parmi les groupes racisés, les personnes d’ascendance ouest-asiatique (19,5 %), coréennes (18,7 %) et arabes (14,9 %) avaient des besoins criants en matière de logement. Cette analyse indique également que même si environ 30 % de la population canadienne loue, les Noirs (45,2 %), les Arabes (48 %) et les Latino-Américains (48,6 %) étaient les plus susceptibles d’être locataires. Compte tenu de ces chiffres, il n’est pas surprenant que ces groupes marginalisés aient de la difficulté à trouver un logement adéquat (30 % des personnes racisées et 36 % des Autochtones contre 21 % de la population générale à l’échelle nationale).

Outre les désavantages conséquents auxquelles elles sont confrontées sur les marchés du logement et du travail, les personnes et les communautés marginalisées rencontrent des difficultés d’accès aux services sociaux. On constate que 30 % des personnes racisées et 34 % de la population autochtone ont de la difficulté à accéder aux services sociaux, comparativement à la moyenne nationale de 21 %.Ce taux est aussi alarmant parmi les générations plus âgées (33 %). Même lorsqu’elles ont accès au soutien public, les taux d’aide sociale que reçoivent les personnes racisées et les Autochtones sont insuffisants pour suivre la hausse du coût de la vie (32 % chez les personnes racisées, 35 % chez les générations âgées, 47 % chez les Autochtones). Ces défis sont exacerbés par le fait que ces groupes historiquement défavorisés ont de la difficulté à s’orienter dans le système fiscal (46 % des personnes racisées et 53 % des Autochtones, contre 40 % de la population générale à l’échelle nationale).

Le lien entre la pauvreté et un éventail de problèmes de santé a été clairement établi par de nombreuses études réalisées au Canada et aux États-Unis. La pauvreté affecte non seulement l’accès à la satisfaction des besoins de base (c’est-à-dire une alimentation et un logement de qualité), elle limite également la capacité à participer pleinement à la société et restreint les libertés.

Par exemple, on estime que 23 % des décès prématurés chez les Canadiens peuvent être liés à l’inégalité des revenus. En ce qui concerne la santé mentale et la dépendance, d’innombrables études ont montré que l’impossibilité de satisfaire ses besoins fondamentaux, de participer pleinement à la société et d’exercer sa liberté est source de stress et de tension, ce qui engendre très souvent des problèmes de dépression et d’anxiété. Les effets de la pauvreté sur la santé mentale (et vice versa) sont exacerbés par un accès inadéquat aux soins de santé primaires et aux services communautaires de santé mentale. Étant donné que les revenus faibles constituent un facteur déterminant de l’état de santé, les groupes historiquement marginalisés et défavorisés sont particulièrement exposés à une mauvaise santé physique et mentale. Les personnes racisées (38 %) et les Autochtones (46 %) déclarent que leur santé mentale affecte leur capacité à trouver du travail, à travailler efficacement ou à gérer leurs finances. Ces taux sont largement supérieurs à la moyenne nationale (28 %). Bien que la dépendance soit moins problématique chez les groupes racisés, les communautés et les personnes autochtones sont particulièrement affectées par les problèmes de dépendance (66 % contre 51 % de la population à l’échelle nationale), et ce même si les populations autochtones affirment disposer maintenant d’un meilleur soutien pour les politiques en matière de santé mentale ou de toxicomanie (+6 %).

Les données montrent clairement que le sujet de la pauvreté ne se résume pas à des moments difficiles ni à un manque de ressources de base. Si cette question était aussi simple, on observerait les effets de la pauvreté de façon homogène dans l’ensemble de la société. Au contraire, on constate que la pauvreté touche de façon disproportionnée les groupes et les communautés marginalisés du fait d’iniquités sociales sous-jacentes et systémiques. Fondamentalement, l’élimination de la pauvreté au Canada nécessite une lutte contre les inégalités systémiques et une révision des normes sociales, des processus, de la législation et de la prise de décisions en matière de politiques et qui les engendrent et les perpétuent.

En 2002, le Québec a élaboré la première stratégie canadienne de réduction de la pauvreté. Depuis, certaines provinces, certains territoires et le gouvernement fédéral ont emboîté le pas en proposant leurs propres plans. En cours de route, certains gouvernements ont réussi à réduire la pauvreté, tandis que d’autres sont à la traîne.

Aujourd’hui, en 2023, alors que le Canada fait face à de nouveaux défis liés à la pauvreté et à l’insécurité alimentaire, Banques alimentaires Canada présente le premier bilan complet de la pauvreté au pays, qui résume les perspectives provinciales, territoriales et fédérales en un seul endroit. Le rapport et les fiches de rendement correspondantes sont accompagnés d’un ensemble de recommandations politiques pour chaque ordre de gouvernement, qui servent de feuille de route pour orienter le pays vers un avenir où la pauvreté et l’insécurité alimentaire seront chose du passé.

Aujourd’hui, toutefois, la pauvreté est une réalité pour au moins 2,8 millions de Canadiens, alors qu’encore plus de gens vivent dans l’insécurité alimentaire. Cette situation désastreuse a entraîné un nombre sans précédent de visites aux banques alimentaires. En mars 2022, les banques alimentaires ont enregistré près de 1,5 million de visites. Compte tenu de cette hausse, notre pays a besoin d’un effort collectif et concerté de tous les ordres de gouvernement pour veiller non seulement à ralentir la croissance de la pauvreté, mais à inverser la tendance dans le but de faire en sorte que personne au Canada ne doive se tourner vers les banques alimentaires pour joindre les deux bouts.

Cette tâche ne peut être accomplie par un seul organisme gouvernemental. Pour ce faire, les gouvernements locaux, provinciaux, territoriaux et fédéral devront travailler ensemble pour s’attaquer de front à la pauvreté. Bien que l’ensemble des provinces et territoires soient touchés par la pauvreté, chaque région fait face à des défis particuliers qui nécessitent des solutions différentes et nuancées. En mettant en lumière le contexte de la pauvreté dans toutes les provinces et tous les territoires du pays, nous espérons favoriser le dialogue, la coopération et des approches novatrices pour résoudre les problèmes les plus importants.

Ce rapport propose une analyse complète et holistique de l’état et de l’expérience de la pauvreté à l’échelle nationale, tout en offrant un examen des efforts de réduction de la pauvreté dans chaque région. Le rapport contient non seulement une analyse de la situation de la pauvreté dans chaque province et territoire – ainsi qu’une analyse fédérale de haut niveau –, mais il contient également des fiches de rendement élaborées à partir de sources de données diversifiées et fiables. Ces fiches de rendement serviront de signal aux Canadiens et aux gouvernements, car elles nous permettront d’évaluer et de comparer le rendement de tous les gouvernements dans leurs efforts pour éliminer la pauvreté partout au Canada.

Ce rapport a été élaboré en tenant compte de plusieurs publics. Les fiches de rendement et les analyses connexes aideront les décideurs de tous les gouvernements. Elles servent de baromètre pour que chaque gouvernement puisse évaluer son rendement dans la lutte contre la pauvreté. Elles servent aussi de boussole identifiant les forces, les faiblesses et les possibilités de progrès futurs. Ce faisant, nous visons à favoriser une plus grande transparence, une responsabilisation et des efforts accrus de réduction de la pauvreté.

De façon tout aussi importante, le présent rapport vise à aider le public à comprendre l’importance (ou l’absence) de l’aide fournie par les gouvernements provinciaux et fédéral à toutes les personnes et familles à faibles revenus qui sont aux prises avec la pauvreté au sein de leur communauté.

En somme, ce rapport est conçu pour être accessible à tous et pour éclairer le public sur la précarité de la vie en situation de pauvreté et sur les divers programmes et initiatives de réduction de la pauvreté mis en œuvre par nos gouvernements.

Grâce à ces connaissances, nous espérons que les gens participeront à des discussions éclairées, qu’ils plaideront en faveur de politiques qui peuvent faire une différence tangible au Canada et qu’ils nous aideront à bâtir un pays où personne ne souffre de la faim.

Seuil de la pauvreté officiel du Canada/mesure du panier de consommation

Il s’agit de la mesure officielle de la pauvreté au Canada, établie dans la Première Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté. Cette mesure est basée sur le coût annuel du « panier » typique de biens et de services dont une famille canadienne de référence (soit deux adultes et deux enfants) a besoin pour participer à la société. Elle représente un niveau de vie modeste et standard qui comprend les coûts liés à la nourriture, au transport, aux vêtements et au logement.

Le coût de ce panier de biens et services correspond à la mesure du panier de consommation (MPC). Le prix du MPC a été établi pour 53 régions différentes afin de tenir compte des variations possibles dans le coût des biens selon les communautés. La mesure du panier de consommation du Nord (MPC-N) a été calculée séparément pour les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon afin de tenir compte du coût de la vie plus élevé dans ces régions nordiques.

Selon Statistique Canada, la mesure du revenu utilisée à des fins de comparaison avec les seuils de la MPC est le revenu disponible pour la MPC. Lorsque le revenu disponible pour la MPC d’une famille économique ou d’une personne hors famille économique se chiffre sous le seuil applicable à cette famille ou à cette personne, celle-ci est considérée comme vivant dans la pauvreté, selon la MPC. Consultez Statistique Canada pour en savoir plus sur la mesure du panier de consommation.

Besoins impérieux en matière de logementLogement abordable

Il s’agit d’un indicateur qui détermine dans quelle mesure les besoins en matière de logement sont satisfaits. Il détermine si un ménage peut se permettre un logement convenable, adéquat et abordable dans sa communauté. Un ménage est considéré comme ayant des besoins impérieux en matière de logement lorsqu’il ne satisfait pas à ces normes.

Un logement est considéré comme étant de qualité convenable lorsqu’aucune réparation majeure n’est requise comme des travaux visant à remettre en état la plomberie, le câblage électrique ou la structure. Un logement est de taille convenable s’il y a assez de chambres pour la composition du ménage qui l’occupe. Un logement est jugé abordable si le ménage qui l’occupe y consacre moins de 30 % de son revenu avant impôt.
Consultez la SCHL pour en savoir plus sur les logements de base.

Coûts fixes au-delà du loyer

Il s’agit du montant moyen que les ménages dépensent pour des frais fixes autres que le logement, y compris Internet, le transport, l’épicerie et les services publics. Les coûts sont considérés comme fixes lorsqu’ils ne changent pas beaucoup d’un mois à l’autre.

Insécurité alimentaire

Un ménage est considéré comme souffrant d’insécurité alimentaire lorsqu’il a un accès inadéquat ou non sécuritaire à des quantités suffisantes d’aliments en raison de contraintes financières. L’insécurité alimentaire des ménages fait l’objet d’un suivi par Statistique Canada, ce qui permet de surveiller la variation du taux d’insécurité alimentaire au fil du temps.
Consultez Statistique Canada pour en savoir plus sur l’insécurité alimentaire.

Soutien gouvernemental

Le soutien gouvernemental (ou prestations gouvernementales) désigne les différents programmes d’aide financière que le gouvernement fédéral offre aux particuliers et aux ménages. L’admissibilité aux prestations est déterminée en fonction de plusieurs caractéristiques, notamment l’âge, la situation d’emploi ou si le ménage comprend des enfants.

Les mesures de soutien gouvernementales comprennent entre autres l’assurance-emploi, l’aide financière aux étudiants, les pensions ainsi que les prestations pour enfants et familles, les prestations d’invalidité ainsi que celles relatives au logement.
Consultez le site Web du gouvernement du Canada pour en savoir plus sur le soutien gouvernemental.

Indice de défavorisation matérielle (IDM)

Un indice de défavorisation matérielle est un moyen de mesurer la pauvreté en fonction des manques. Contrairement à d’autres mesures de la pauvreté fondées sur le revenu, l’IDM examine les biens et les activités d’un ménage dont le niveau de vie serait acceptable et supérieur à la pauvreté dans un pays prospère comme le Canada. L’IDM est un outil complémentaire qui peut être utilisé conjointement avec la MPC ou d’autres mesures de la pauvreté fondées sur le revenu, comme la mesure de faible revenu (MFR).

La capacité d’un ménage à s’offrir un niveau de vie acceptable est influencée par divers facteurs, comme l’endettement et la disponibilité du soutien. Étant donné que l’IDM est plus sensible que la MPC aux circonstances qui ont une incidence sur le pouvoir d’achat des ménages, ce type d’indicateur s’est révélé bien adapté pour comprendre comment des facteurs comme l’inflation rapide et la hausse des coûts de l’énergie influent sur les finances des ménages. Les ménages qui ne peuvent se permettre plusieurs des éléments de cette liste sont considérés comme matériellement défavorisés, ce qui indique qu’ils sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté.

Aide sociale

L’aide sociale désigne les différents programmes d’aide financière que les gouvernements provinciaux ou territoriaux offrent aux particuliers et aux ménages. Le type d’aide sociale offert varie selon la province et le territoire. L’admissibilité aux prestations est déterminée en fonction de plusieurs caractéristiques, notamment l’âge, la situation d’emploi ou le fait qu’une personne souffre d’un handicap ou qu’un ménage comprend des enfants. L’aide sociale est habituellement définie comme un revenu de dernier recours, destiné aux personnes qui n’ont pas d’autres moyens de soutien financier. L’admissibilité est déterminée en fonction de la nécessité.

Consultez les sites Web des gouvernements provinciaux ou territoriaux pour en savoir plus sur l’aide sociale offerte.

Taux de chômage

Il s’agit de la mesure du nombre de chômeurs, exprimé en pourcentage de la population active totale. Ce taux est calculé mensuellement par Statistique Canada au moyen de l’Enquête sur la population active.
Consultez Statistique Canada pour en savoir plus sur le taux de chômage.

FICHE DE RENDEMENT

  • Placez le curseur sur les provinces ou territoires pour voir un aperçu de leur note respective.
  • Cliquez sur les provinces ou territoires pour afficher l’aperçu de leur fiche de rendement sur la pauvreté.
  • Pour en savoir plus sur la note globale, le contexte, l’orientation politique, les perspectives et les recommandations politiques, cliquez sur Afficher la fiche de rendement.

Ces notes représentent la mesure dans laquelle les efforts de réduction de la pauvreté des gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral sont efficaces. Comme plusieurs facteurs contribuent à la pauvreté, tels que les coûts du logement et des besoins quotidiens ainsi que la qualité du filet de sécurité sociale, ces fiches de rendement évalueront l’expérience de la pauvreté partout au Canada et les mesures que peuvent prendre les gouvernements pour améliorer leurs politiques sociales.

Les provinces et les territoires sont comparés les uns avec les autres pour évaluer l’expérience de la pauvreté, les mesures de la pauvreté, le niveau de vie et le progrès du gouvernement dans l’adoption d’une loi anti-pauvreté. Cette approche aide les décideurs politiques et les défenseurs à comparer les résultats des gouvernements, à cerner les politiques qui fonctionnent bien à l’échelle nationale et à disposer de données probantes pour promouvoir des politiques efficaces de lutte contre la pauvreté.

Il s’agit d’un outil évolutif qui sera mis à jour chaque année pour suivre les progrès réalisés par les gouvernements dans la réduction de la pauvreté.

Notes du bulletin de pauvreté
A B C D F
INCInconclusive