Accueil des communautés racisées

Les communautés racisées, parfois appelées les « personnes autochtones, noires et de couleur » ou PANDC, présentent des taux d’insécurité alimentaire plus élevés que les Canadiens blancs.

Selon les données sur l’insécurité alimentaire du programme de recherche interdisciplinaire PROOF, en 2022, 39,2 % des ménages noirs et 33,4 % des ménages autochtones vivaient en situation d’insécurité alimentaire.

Pour les membres des communautés racisées, y compris les personnes noires et autochtones, la stigmatisation peut être multiple. Bien que quiconque puisse se sentir stigmatisé de se rendre dans une banque alimentaire en raison de la valeur accordée à l’individualisme et à l’autosuffisance, les Autochtones doivent également composer avec des récits racistes qui suggèrent que les communautés autochtones sont déjà trop dépendantes ou reçoivent plus d’aide que les colons et surtout que les Canadiens blancs. Les réfugiés et les nouveaux arrivants peuvent également ressentir une stigmatisation de cet ordre liée à leur culture d’origine et à la façon dont la demande d’aide est perçue.

Réduire la stigmatisation : Comment agissent les banques alimentaires?

Les banques alimentaires du réseau de 10 associations provinciales et de 4 750 organismes de lutte contre la faim mettent en œuvre diverses stratégies pour réduire la stigmatisation de leur clientèle.

Fondée en 1981, la banque alimentaire d’Edmonton est peut-être la plus connue, car il s’agit de la première au Canada. Peu de temps après son ouverture, à partir des années 1990, la diversification de son personnel est devenue une priorité constante.

Il est important pour l’organisme que le personnel et les bénévoles reflètent la diversité raciale et d’autres formes de diversité d’Edmonton. Plus de 40 % des résidents d’Edmonton sont en effet issus de communautés racisées non autochtones et plus de 6 % sont autochtones.

La demande accrue pour les banques alimentaires en raison de la pandémie a entraîné l’embauche de plus de personnel. Il s’agissait d’une occasion de continuer à diversifier l’équipe et de prendre davantage de mesures pour créer une culture organisationnelle accessible et équitable qui se reflétait dans ses pratiques, ses politiques et ses espaces physiques.

L’équipe de 80 employés comprend actuellement :

  • Des locuteurs de plus de 30 langues
  • 10 % d’employés autochtones
  • Des personnes salariées de plusieurs communautés méritant l’équité, y compris des personnes musulmanes et de la communauté 2ELGBTQIA+.

Une équipe et un espace pour représenter la diversité d’Edmonton

Marjorie Bencz, directrice générale, reconnaît les bienfaits de cette diversité lorsqu’une personne qui fréquente la banque alimentaire peut rencontrer un membre du personnel qui partage sa culture et sa langue.

La banque alimentaire d’Edmonton a également pris la décision délibérée de demander à une personne autochtone de travailler à la réception pour accueillir les gens.

Grâce à des relations et à des conversations avec le personnel de confession musulmane, l’organisme a commencé à fournir des tapis de prière qui pourraient être utilisés partout où le personnel et les bénévoles se sentent le plus à l’aise pour accomplir la salât, la prière islamique rituelle quotidienne.

La banque alimentaire d’Edmonton entretient également des relations continues avec les communautés autochtones et veille à ce que ses espaces soient accueillants d’un point de vue culturel. Pour ce faire, elle a nommé son deuxième bâtiment Ni-so, qui signifie « deux » en langue crie. La cérémonie d’ouverture de l’édifice s’est déroulée en collaboration avec le personnel autochtone.

Les dons à Banques alimentaires Canada augmentent notre capacité à soutenir les banques alimentaires du réseau national qui s’efforcent de réduire la stigmatisation de leur clientèle.

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