En s’appuyant sur ses recherches et ses analyses, Banques alimentaires Canada veille à ce que les gouvernements prennent des mesures concrètes pour s’attaquer aux causes profondes du recours aux banques alimentaires, soit la pauvreté et les faibles revenus.
Cette situation est particulièrement urgente, car les visites des banques alimentaires continuent de grimper en flèche et l’insécurité alimentaire et la pauvreté sont en hausse partout au pays.
Vu le nombre de Canadiens qui éprouvent des difficultés, nous devons nous demander ce que chaque gouvernement met en œuvre pour apporter son aide.
Appel à un effort collectif à tous les ordres de gouvernement
Dans le cas d’un enjeu aussi complexe que la pauvreté, il peut être difficile de mesurer précisément ce qu’un gouvernement met en place pour permettre aux gens de connaître un avenir meilleur.
Il est encore plus difficile de comparer les différents gouvernements, d’observer ceux qui s’attaquent aux problèmes et ceux qui doivent apporter des changements plus audacieux.
Afin de permettre de compiler les efforts de réduction de la pauvreté à l’échelle du pays et de mettre l’accent sur le chemin à parcourir, Banques alimentaires Canada lance la nouvelle initiative de Fiches de rendement sur la pauvreté, soit un appel à des mesures indispensables de la part de tous les ordres de gouvernement.
Cette première année, une note a été attribuée aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux en fonction de plusieurs points de comparaison : expérience de la pauvreté, mesures de la pauvreté, niveau de vie et progrès dans l’adoption d’une loi anti-pauvreté.
Selon Phil Ozga, chef du réseau et des relations gouvernementales à Banques alimentaires Canada, ces fiches de rendement permettront aux gens de partout au pays de voir la note attribuée à leur province pour ses efforts de réduction de la pauvreté et la comparer à celles des autres gouvernements au Canada.
« Jusqu’à présent, l’information sur la pauvreté était éparpillée à travers le pays et difficile à comparer d’un gouvernement à l’autre. Banques alimentaires Canada a élaboré un outil qui permet de comparer objectivement les progrès de chaque gouvernement au fil du temps tout en montrant concrètement comment améliorer et prioriser les efforts de réduction de la pauvreté, explique Phil Ozga. On ne peut pas régler la pauvreté au Canada en se concentrant uniquement sur le gouvernement fédéral ou sur un seul gouvernement provincial. Un effort collectif s’impose de la part de tous les ordres de gouvernement au Canada, et ce rapport nous permet de voir lesquels s’attaquent aux problèmes et lesquels n’en font pas assez. »
Pour guider cette expérience, Banques alimentaires Canada a élaboré une carte numérique interactive qui regroupe, en un seul endroit, une variété de paramètres et de mesures de la pauvreté aux échelles provinciale, territoriale et nationale.
La série complète de fiches de rendement interactives fournit des statistiques détaillées, des analyses et des recommandations politiques que Banques alimentaires Canada mettra à jour d’une année à l’autre pour demander des comptes aux gouvernements.
« Derrière chaque statistique se trouve une personne ou une famille qui a de la difficulté à se nourrir, mais qui n’a pas besoin d’être le visage du Canada de demain, explique Kirstin Beardsley, chef de la direction de Banques alimentaires Canada. En plus de montrer les brèches importantes de nos filets de sécurité sociale actuels, le rapport fournit une feuille de route pour tous les ordres de gouvernement. Nous pouvons bâtir un Canada où personne ne souffre de la faim en demandant à nos gouvernements de prendre des mesures audacieuses qui toucheront la cible. »