Chez Banques alimentaires Canada, nous croyons que les banques alimentaires ouvrent des portes : elles permettent aux gens de s’entraider pendant les périodes difficiles de la vie et de saisir les possibilités qui s’offrent à eux. Nous remercions les anciens clients des banques alimentaires qui ont généreusement accepté de partager leurs histoires pour montrer comment cette vérité se manifeste dans la vie de nos familles, de nos amis et de nos voisins.
Un jour de décembre, quand elle était enfant, Josephine Sindani a vu sa mère rentrer à la maison en traînant un grand sac dans la neige. Dans le sac, il y avait beaucoup d’aliments nutritifs, des manteaux d’hiver et même des jouets pour elle et ses frères. C’était un cadeau de Noël de leur banque alimentaire locale qui a montré à la jeune Josephine que sa communauté était aux côtés de sa famille.

La mère de Josephine était une femme résiliente qui avait traversé les luttes personnelles et la guerre civile au Soudan. Au Canada, elle a travaillé fort pour obtenir une maîtrise et trouver un emploi stable. Cette période n’a pas été facile, mais la banque alimentaire a donné à la famille les bases du nouveau chapitre de sa vie.
C’est pourquoi Josephine s’est tournée vers une banque alimentaire quand elle avait 20 ans et qu’elle vivait une situation difficile : elle était étudiante à l’université, elle venait de sortir d’une relation violente et elle était enceinte. Elle s’inquiétait de la façon dont elle allait subvenir aux besoins de son bébé.
Si d’autres personnes se sentent dépassées et pensent à visiter une banque alimentaire, voici ce qu’elle leur répond : « Faites preuve d’indulgence envers vous-même : ne vous dites pas que vous n’êtes pas digne ou que vous avez laissé tomber les gens. Croyez-moi, j’ai ressenti cela à plusieurs reprises, mais ne vous en faites pas. Il ne faut pas avoir honte de faire appel à une banque alimentaire. Cela devrait plutôt vous redonner de la force, surtout parce que vous la visitez pour soutenir votre famille.
« Les gens là-bas ne me jugeaient pas, ajoute-t-elle. Ils me voyaient comme une mère qui faisait tout ce qu’elle pouvait pour prendre soin de son enfant. »
En plus de la nourriture, la banque alimentaire North York Harvest de Toronto a aidé Josephine à s’installer dans son premier appartement et à l’aiguiller vers des soins prénataux. Elle a fini par retourner aux études pour étudier la conception et le financement de la construction, ce qui l’a amenée à lancer sa propre entreprise de construction.
Les nouvelles entreprises ne prennent généralement pas leur envol du jour au lendemain, et pendant que l’entreprise de Josephine démarrait, la banque alimentaire lui a de nouveau donné la stabilité dont elle avait besoin pour bâtir son avenir.
« Elle m’a aidée à me rendre où je suis maintenant », résume-t-elle. En plus d’être mère de deux enfants, de travailler avec son équipe et d’entreprendre des projets résidentiels, commerciaux et institutionnels dans la région du Grand Toronto, Josephine souhaite également redonner à la communauté. Elle fait du bénévolat pour un organisme qui crée des liens avec les femmes et les filles noires et les habilite, ainsi qu’un organisme qui initie les jeunes au monde de la construction et des métiers spécialisés.
« J’essaie d’emmener mes enfants quand je fais du bénévolat pour les habituer, dit-elle. Même si nous traversons tous des périodes difficiles, il est toujours bon de redonner à la communauté. » Elle rêve d’utiliser ses compétences pour construire des logements abordables, ce qui donnerait à plus de familles la chance de s’épanouir.
Josephine souligne le fait que lorsque les gens reçoivent du soutien pendant les transitions, cela les aide à contribuer à l’économie, à participer à la vie communautaire et à soutenir les autres à leur tour. Elle nous rappelle que la sécurité alimentaire a une incidence sur l’éducation, la participation à la main-d’œuvre et la résilience à long terme.
« Je tiens à dire aux donateurs extraordinaires qui soutiennent Banques alimentaires Canada que ce soutien fera une différence, que ce soit immédiatement ou — comme dans mon cas — cinq ou six ans plus tard, affirme Josephine. Il changera la vie de quelqu’un ».