Billet d’invité fourni par Erin Katerynych, directrice exécutive, Empty Stocking Fund, Battlefords District Food & Resource Centre.
Août marque le début du rituel de la rentrée. C’est la saison des nouvelles coupes de cheveux, des vêtements neufs et des fournitures scolaires, et bien sûr, de l’inscription à tous les programmes périscolaires! Pour la plupart des familles, la rentrée est une période stressante et difficile sur le plan financier. Qu’en est-il de celles qui ont déjà du mal à s’en sortir? Comment arrivent-elles à couvrir ces frais supplémentaires? Pour les parents, il s’agit d’une période clé pendant laquelle ils voient leur enfant, qui a maintenant un an de plus, s’émanciper encore davantage. Elle a un goût doux-amer pour beaucoup, et même tout bonnement amer pour certains.
Ici, au Canada, certaines familles arrivent à peine à joindre les deux bouts à la fin du mois et il y en a parmi elles qui font quotidiennement face à des difficultés. Lorsque l’on ajoute les frais associés à la rentrée à la liste déjà longue des dépenses d’une famille, le stress peut devenir écrasant. Je le sais parce qu’il fût un temps, avant que je devienne la directrice exécutive de la banque alimentaire de North Battleford en Saskatchewan, j’étais une mère célibataire qui avait du mal à joindre les deux bouts. Je voulais ce qu’il y avait de mieux pour mon fils lorsqu’il retournait à l’école, mais mon budget ne me le permettait pas.
En tant que parent seul, il m’est arrivé d’occuper deux emplois tout en prenant des cours à l’université. J’ai connu l’angoisse de ceux qui doivent vivre au jour le jour. Il est très stressant de faire face aux dépenses de la rentrée et de se creuser la tête pour trouver le moyen de respecter son budget. Aujourd’hui, à titre de directrice exécutive, je vois le grand nombre de personnes qui ont recours aux banques alimentaires en août, et qui essaient tant bien que mal de couvrir les frais de la rentrée.
Août est un mois très chargé pour les banques alimentaires et ici, à North Battleford, c’est l’un des plus achalandés. C’est aussi le mois de l’année où le niveau des dons baisse. Nous manquons de nourriture dans nos étagères. Nombre de nos donateurs doivent payer les frais de rentrée de leur propre famille, et d’autres sont encore en vacances. Les gens sont occupés.
Lorsque vous sortirez acheter les fournitures scolaires de vos enfants, de nouveaux vêtements ou votre épicerie, pensez à ceux qui font face à des difficultés à cette époque de l’année et venez-leur en aide. Un petit geste peut faire une grande différence. La faim ne prend pas de vacances.