Denrées fraîches et nutritives. Voilà l’un des principaux objectifs des banques alimentaires. Lorsque les clients entrent dans une banque alimentaire, ils sont souvent entourés d’allées contenant une variété d’aliments, y compris des fruits et légumes frais, de la viande congelée et des articles de longue conservation que les familles achètent à l’épicerie. En fait, 40 % des denrées distribuées par les banques alimentaires canadiennes sont fraîches.
Grâce à de nombreux partenaires comme des épiceries, des agriculteurs et des détaillants, les denrées fraîches sont devenues beaucoup plus accessibles aux banques alimentaires. Ce soutien permet aux banques alimentaires de faire des économies pouvant être investies dans l’infrastructure et l’entreposage nécessaires pour conserver les denrées fraîches et saines. Il s’agit de l’une de leurs principales priorités.
Myles Vanni, directeur général du Inn of the Good Shepherd, a expliqué comment son équipe avait trouvé le moyen idéal pour que ses clients aient accès aux aliments les plus nutritifs.
« À notre banque alimentaire, nous proposons de nombreux programmes, mais l’un de nos plus grands succès est notre marché mobile. Nous livrons des denrées périssables fraîches de grande qualité directement aux établissements partenaires. »
Le programme a été difficile à démarrer, mais il connaît désormais un succès retentissant.
C’est avec un enthousiasme évident que M. Vanni a raconté comment tout avait commencé. « Le programme a commencé il y a huit ans. Nous tentions alors de faire la promotion des jardins communautaires. Nous avons demandé aux membres de nos communautés qui avaient un jardin d’apporter les produits en trop à notre banque alimentaire. Le programme a été un succès, mais il y avait un inconvénient. Le programme fonctionnait un peu trop bien. Nous avons commencé à recevoir plus de denrées fraîches que nous ne pouvions en distribuer. Malheureusement, il y a eu du gaspillage. Nous avons donc décidé de remplir nos camions réfrigérés et d’apporter les fruits et légumes frais directement à d’autres établissements, de les mettre sur la table et de laisser les gens se servir eux-mêmes. Tout le monde a adoré l’initiative. »
Ce programme est maintenant très populaire chaque année.
« Les clients de nos communautés aimaient avoir accès à des aliments frais et nutritifs. Nous avons commencé à recevoir des appels de personnes nous demandant si nous pouvions répéter l’initiative l’année suivante, puis nous avons reçu une subvention. Grâce aux nouveaux fonds, nous avons pu investir dans l’entreposage et des camions réfrigérés, en plus de tenir notre marché mobile chaque semaine de juillet à octobre. Nous en sommes maintenant à 14 emplacements. Un autre avantage est que certains agriculteurs voulaient faire un don, mais ne voulaient pas payer le transport, très coûteux pour eux. Nous avons donc parlé à notre gouvernement, qui a adopté une loi et accordé un crédit d’impôt aux agriculteurs qui font des dons aux banques alimentaires, ce qui a permis d’augmenter les dons. »
Et à leur agréable surprise, la quantité de nourriture distribuée a dépassé largement les attentes.
« L’année dernière, nous avons distribué plus de 42 640 kg de fruits et légumes frais grâce au marché. En huit ans d’existence, le marché a permis de distribuer plus de 334 300 kg de fruits et légumes frais », a poursuivi fièrement M. Vanni.
Les banques alimentaires s’entraident sans cesse. À l’UHC – véritable carrefour d’occasions à Windsor, les fruits et légumes frais sont partagés entre les communautés.
June Muir, directrice générale de l’UHC, nous a donné quelques explications. « Notre région compte le plus grand nombre de serriculteurs en Amérique du Nord. Notre banque alimentaire dispose d’un magnifique terrain de 1,6 acre (6 475 m2) qui a été transformé en jardins communautaires. Nous récupérons une grande quantité de fruits et légumes frais et les distribuons dans tout l’Ontario, y compris dans le Nord. Nous aidons non seulement nos communautés, mais aussi d’autres qui sont plus éloignées. »
Les jardins communautaires constituent également façon pour les clients de tisser des liens entre eux.
« Nous avons environ 200 parcelles où les gens peuvent venir jardiner en toute simplicité. Aucune expérience n’est requise. L’important pour nous, c’est que chacun puisse s’y sentir bien et y créer des liens. C’est la raison d’être des banques alimentaires », a ajouté Mme Muir.
Ce ne sont là que quelques exemples. La Greater Vancouver Food Bank s’est également concentrée sur la distribution de denrées fraîches dans ses communautés.
« Actuellement, 50 à 60 % des denrées alimentaires que nous distribuons chaque semaine sont fraîches. L’an dernier, nous avons distribué au moins 1 134 tonnes de denrées fraîches. Cela est possible grâce à notre solide relation avec les agriculteurs, les grossistes et les fabricants locaux. Nous travaillons en étroite collaboration avec de nombreux détaillants pour récupérer des aliments parfaitement propres à la consommation qui, sinon, seraient jetés. Nous nous concentrons principalement sur les produits alimentaires préconsommation, de sorte que nos clients peuvent obtenir ou obtiennent la même qualité d’aliments que s’ils allaient à l’épicerie », a expliqué Jodie Ou, agente des communications à la Greater Vancouver Food Bank.
Nous avons généralement des fruits en abondance pendant les mois d’été. Grâce à ses partenaires, la Greater Vancouver Food Bank est en mesure de ramasser des fruits frais et de les apporter aux clients.
Chaque semaine, nous recueillons des fruits et légumes frais, des aliments protéinés, des produits laitiers et plus encore auprès de détaillants locaux. En été, au moins deux fois par mois, nous envoyons un grand camion réfrigéré pour récupérer un chargement de cerises, de poires, de pommes et d’autres produits auprès de nos agriculteurs partenaires. Nous sommes impatients de distribuer prochainement des cerises!
Les clients sont vraiment contents de recevoir des denrées fraîches dans les banques alimentaires.
La banque alimentaire d’Ottawa nous a fait part de l’histoire d’une maman en difficulté. « J’ai été très malade. J’ai été alitée pendant un mois. Je travaillais à l’époque, et j’ai perdu mon emploi. Ce fut donc une période difficile. J’ai commencé à venir à la banque alimentaire. Ça a aidé. Ma fille avait des collations pour l’école. Elle avait des légumes et des fruits frais, ce qui était indispensable à son alimentation. Si j’avais besoin de passer [à la banque alimentaire] le matin pour prendre un petit-déjeuner parce que je n’avais pas de nourriture, tout était là. Je manque de mots pour exprimer ma gratitude. »