Les banques alimentaires comme bouée de sauvetage : la nouvelle normalité au Canada. Pour plus d’informations, lisez notre Bilan-Faim 2025.

 

Banques alimentaires Canada réagit au budget 2025

Le 5 novembre 2025 – Le Canada se trouve toujours à la croisée des chemins. Alors que le gouvernement Carney cherche à réorienter l’économie dans un contexte de changements mondiaux et de perturbations commerciales, trop de personnes continuent de se sentir laissées pour compte, une réalité qui se reflète dans l’utilisation croissante des banques alimentaires à travers le pays. 

Le budget 2025 offre une lueur d’espoir pour lutter contre l’insécurité alimentaire à long terme, mais des mesures immédiates restent nécessaires pour rendre la vie plus abordable pour ceux qui sont en difficulté aujourd’hui. Alors que le gouvernement fédéral investit massivement dans des projets d’infrastructure nationaux, les banques alimentaires doivent également être reconnues comme des infrastructures essentielles — des investissements qui non seulement réduisent la faim, mais renforcent aussi la productivité humaine en permettant aux gens d’apprendre, de travailler et de participer pleinement à l’avenir économique du Canada. 

Les investissements prévus dans le budget 2025 pour le logement pourraient permettre de s’attaquer à l’une des causes profondes de l’insécurité alimentaire, mais il est urgent d’agir. Des logements stables et abordables permettent aux gens de consacrer moins de leur revenu au loyer et de mieux subvenir à leurs autres besoins fondamentaux, notamment alimentaires, tout en favorisant la participation économique et la stabilité communautaire. Banques alimentaires Canada continue d’exhorter le gouvernement fédéral à mettre en place un programme d’aide au loyer afin d’apporter un soutien immédiat aux locataires à faible revenu, alors que le programme Maisons Canada commence à livrer des logements abordables. 

Banques alimentaires Canada félicite le gouvernement fédéral d’avoir proposé, dans le budget 2025, des mesures susceptibles de réduire l’insécurité alimentaire à long terme, notamment deux initiatives défendues de longue date par le réseau des banques alimentaires : l’introduction de la déclaration automatique des revenus et l’établissement permanent du Programme national d’alimentation scolaire. 

 L’introduction de la déclaration de revenus automatique pour les personnes à faible revenu dont la situation fiscale est simple permettra à ces personnes de recevoir plus facilement les prestations auxquelles elles ont droit, telles que l’Allocation canadienne pour enfants, l’Allocation canadienne pour les travailleurs et le crédit pour la TPS/TVH. L’accès régulier à ces prestations pourrait contribuer de manière significative à augmenter les revenus des ménages, leur permettant de mieux subvenir à leurs besoins essentiels — notamment en matière de nourriture, de logement et de transport — tout en réduisant leur recours aux banques alimentaires et en améliorant leur sécurité financière. 

« Cette initiative vise à garantir que les personnes puissent accéder aux aides dont elles ont besoin, mais dont elles ne bénéficient pas actuellement », a déclaré Kirstin Beardsley, directrice générale de Banques alimentaires Canada. « La déclaration automatique des revenus est une question d’équité, de dignité, et de garantie que tout le monde puisse bénéficier des mêmes outils et aides de base. » 

Banques alimentaires Canada salue également l’engagement du gouvernement à rendre permanent du Programme national d’alimentation scolaire, qui fournit des repas et des collations sains à près de 400 000 élèves. Nous exhortons le gouvernement à travailler en étroite collaboration avec les provinces et les territoires afin de garantir que les processus administratifs soient simples et ne limitent pas la portée ou l’impact escomptés du programme. 

« Donner la priorité au bien-être des enfants au Canada, en leur garantissant l’accès à une alimentation nutritive qui leur permet de se concentrer sur l’apprentissage et le développement, constitue un investissement essentiel pour l’avenir de notre pays », a déclaré Mme Beardsley. « Ces deux mesures importantes du budget 2025 contribueront à réduire l’insécurité alimentaire et à nourrir l’excellence au Canada. » 

Le financement de ces initiatives dans le budget 2025 témoigne du pouvoir de mobilisation du réseau des banques alimentaires. Banques alimentaires Canada poursuivra ce travail et demande au gouvernement fédéral de réduire l’insécurité alimentaire de 50 % d’ici 2030. 

Pour lutter contre l’augmentation de l’insécurité alimentaire chez les travailleurs — actuellement le groupe d’utilisateurs des banques alimentaires à la croissance la plus rapide — le gouvernement doit offrir un soutien direct aux personnes à faible revenu et aux travailleurs occupant des emplois précaires. Le système d’assurance-emploi du Canada doit être modernisé pour refléter les réalités actuelles du marché du travail, et des mesures urgentes, telles qu’un programme  d’aide au loyer ou une allocation pour l’épicerie et les besoins de base, devraient être mises en place afin d’améliorer l’accessibilité financière. 

« Dans ce nouveau contexte, le Canada peut à la fois poursuivre une croissance économique renouvelée et veiller à ce que la vie soit plus abordable pour tous. Banques alimentaires Canada continuera de collaborer avec le gouvernement fédéral pour mettre fin à la faim et défendre les mesures de soutien dont les  personnes au Canada ont besoin pour s’épanouir », a déclaré Mme Beardsley. 

À propos de Banques alimentaires Canada 

Banques alimentaires Canada est le chef de file dans la lutte contre l’insécurité alimentaire au Canada. Notre mission est d’assurer un leadership national pour soulager la faim aujourd’hui et prévenir la faim demain, en collaboration avec le réseau des banques alimentaires. Depuis plus de 40 ans, Banques alimentaires Canada se consacre à aider les personnes vivant dans l’insécurité alimentaire au Canada. Plus de 5 500 banques alimentaires et organismes communautaires s’unissent pour venir en aide à nos voisins les plus vulnérables qui, selon notre rapport Bilan-Faim 2025, ont effectué près de 2,2 millions de visites à ces organismes en un seul mois cette année.