Établir un climat de confiance dans une volonté de vérité et de réconciliation

Banques alimentaires Canada s’engage envers la vérité et la réconciliation avec les peuples autochtones et vise à établir des relations positives avec les communautés autochtones partout au Canada.

Comme l’a expliqué notre chef de la direction, Kirstin Beardsley, au Toronto Star dans un article portant sur les raisons pour lesquelles la nourriture seule ne résoudra pas l’insécurité alimentaire (en anglais seulement), l’établissement de partenariats avec les communautés autochtones fait en sorte « que ces communautés soient en mesure de prendre les commandes de solutions qui leur conviennent et que Banques alimentaires Canada soutienne ces solutions ainsi que les occasions qu’elles génèrent ».

Il faut que la communauté soit aux commandes

Alors que Banques alimentaires Canada s’engage à mettre en œuvre les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, nous savons que les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits seront aux commandes pour mettre en valeur la reconnaissance du savoir traditionnel et promouvoir la sécurité et la souveraineté alimentaires des peuples autochtones partout au pays.

Afin de miser davantage sur l’établissement de partenariats avec les communautés autochtones du Nord, où la population est aux prises avec des taux d’insécurité alimentaire élevés, Banques alimentaires Canada a embauché Jason Stevens, son premier agent de Programme du Nord.

Depuis qu’il s’est joint à Banques alimentaires Canada en 2021, M. Stevens aide notre réseau de plus de 4 750 organismes de lutte contre la faim à atteindre plus de communautés nordiques et autochtones en faisant des appels, en communiquant avec des organismes autochtones à l’échelle locale, provinciale et nationale pour soutenir les initiatives de sécurité alimentaire et en tissant des liens avec des dirigeants autochtones qui participent à la lutte contre l’insécurité alimentaire locale et les maladies liées au régime alimentaire.

Le changement et la confiance vont de pair

Pour Mme Beardsley, puisque le changement et la confiance vont de pair, l’établissement de relations avec les communautés autochtones du Nord canadien exige parfois de monter à bord d’un véhicule au sens propre afin d’établir un contact en personne et de se réunir de façon officielle.

C’est pourquoi Mme Beardsley et M. Stevens, à l’invitation du président et chef de la direction de Harvest Manitoba, Vince Barletta, ont parcouru des milliers de kilomètres en août 2022 pour livrer 2 265 kilogrammes de nourriture à St Theresa Point, une communauté éloignée du nord du Manitoba où l’insécurité alimentaire continue d’être un enjeu crucial.

Kirstin Beardsley, chef de la direction de Banques alimentaires Canada (au centre à droite), et Vince Barletta, président et chef de la direction de Harvest Manitoba (à droite), photographiés en août 2022. Ils livrent des denrées à St Theresa Point, une communauté éloignée du nord du Manitoba qui n’est accessible que par avion ou par route de glace en hiver.

Située à environ 500 kilomètres au nord de Winnipeg, la communauté isolée n’est accessible que par avion ou par route de glace en hiver.

« Chaque étape pour acheminer des denrées dans la communauté représente un défi », affirme Mme Beardsley, ajoutant que l’aéroport de St Theresa Point est situé sur une petite île.

Kirstin Beardsley (au centre), chef de la direction de Banques alimentaires Canada, et Jason Stevens (à droite), agent de Programme du Nord, photographiés en août 2022 à la fin de leur trajet en chaland de l’aéroport à la communauté éloignée de St Theresa Point.

« Ces contraintes entraînent des coûts supplémentaires tous les jours en raison du prix du carburant et des coûts de chargement et de déchargement du chaland pour la livraison des denrées, explique M. Stevens. Tous ces éléments sont pris en compte dans l’établissement des prix des produits alimentaires, qui s’avèrent exorbitants pour bon nombre des membres de la communauté. »

En plus de la livraison de produits alimentaires essentiels aux personnes et aux familles de la région aux prises avec l’insécurité alimentaire, le voyage de Mme Beardsley et de M. Stevens à St Theresa Point comprenait une visite de la communauté et une discussion sur les défis liés à l’offre d’aliments sains, nutritifs et en quantité suffisante à ses membres.

« La prochaine étape consistera à établir une entente sur la façon dont nous travaillerons ensemble pour régler ces problèmes », déclare M. Stevens, ajoutant que l’une des idées discutées est le soutien à la chasse traditionnelle visant à permettre aux membres de la communauté d’avoir accès à plus d’aliments locaux sains.

Certains dirigeants de St Theresa Point prévoient également visiter Harvest Manitoba, l’une des 10 associations provinciales de Banques alimentaires Canada, pour en apprendre davantage sur cet organisme sans but lucratif qui recueille et distribue près de 5 millions de kilogrammes de produits alimentaires sains et nutritifs aux Manitobains qui souffrent de la faim chaque année.

« Nous avons fait un autre pas important », affirme M. Stevens au sujet du voyage, d’autant plus que les gens de St Theresa Point qui ont besoin de soins de santé spécialisés doivent souvent parcourir de longues distances vers le sud jusqu’à Winnipeg pour les recevoir. « Le fait d’informer les membres de la communauté locale que les services de Harvest Manitoba existent et sont à leur disposition est un moyen de leur donner accès à des produits alimentaires lorsqu’ils sont de passage dans la ville. »

Accroître les mesures de réduction de l’insécurité alimentaire dans le Nord

Les dons de nourriture ne sont pas une solution à long terme pour remédier à la situation dans les communautés éloignées et nordiques comme St Theresa Point. Voilà pourquoi le gouvernement fédéral doit également revoir l’ensemble de son approche quant aux causes profondes de l’insécurité alimentaire dans le Nord pour que des progrès soient réalisés.

Les recommandations de Banques alimentaires Canada comprennent l’élaboration immédiate d’un projet de seuil de revenu minimum en vue d’éliminer le régime d’aide sociale actuel qui est inadéquat et qui maintient beaucoup trop de Canadiens du Nord dans l’engrenage de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire.

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